Marseille. Une marche blanche pour dénoncer les assassinats

Publié le 4 mai 2023 à  22h14 - Dernière mise à  jour le 6 juin 2023 à  12h54

Pourquoi ? Stop à la violence, tous solidaires, paix. Tous ces mots étaient inscrits sur des panneaux blancs ou des ballons au cœur de cette marche. Une marche silencieuse qui a réuni environ trois cents personnes. Une marche pour rendre hommage aux victimes des règlements de comptes, une marche pour dénoncer cette violence aveugle qui tue les plus jeunes.

Des roses blanches pour Kaïs

Plusieurs centaine sde personnes ont participé à la marche Blanche (Photo Joël Barcy)
Plusieurs centaine sde personnes ont participé à la marche Blanche (Photo Joël Barcy)
Le maire de Marseille, Benoît Payan a rejoint la marche (Photo Joël Barcy)
Le maire de Marseille, Benoît Payan a rejoint la marche (Photo Joël Barcy)
Kaïs est mort sous les balles à bout portant (Photo Joël Barcy)
Kaïs est mort sous les balles à bout portant (Photo Joël Barcy)
Il était sur un pas de porte près d’un snack de la rue Vincent Blanc. Kaïs est mort sous les balles à bout portant. Son copain de 15 ans est toujours dans le coma depuis un mois. Le troisième, 14 ans est sorti d’affaire et est en rééducation mais il reste traumatisé. Face à cette situation des parents du collège fréquenté par ces ados ont tenté de mobiliser les familles. Un collectif de la Joliette a été créé, rejoint par d’autres des quartiers Nord pour cette marche blanche. Des prises de paroles ont conclu cette journée en livrant des interrogations. «Pourquoi ces larmes ? Pourquoi ces cris ? Pourquoi cet engrenage de violences», dénonce Patrick Bauer, porte-parole du collectif de La Joliette. « Pourquoi la tristesse et la pauvreté sont-elles synonymes de mort et de détresse dans nos quartiers ? Plus jamais ça », dénonce Mrahati Mohamed membre du collectif de la Joliette. Pour conclure Karima Méziene membre du collectif des familles de victimes Alehan évoque la douleur des familles de victimes: «Nos vies étaient belles avant mais vous êtes partis bien loin. Des lâches vous ont ôté la vie, assassinés injustement et si jeunes».

«Nous voulons la paix»

(Photo Joël Barcy)
(Photo Joël Barcy)
«Il faut que nous soyons tous ensemble pour lutter contre le mal car ils sont très nombreux et faut que nous aussi nous soyons très nombreux», résume Mrahati Mohamed. Puis, des sanglots dans la voix «Je veux que mes enfants n’aient plus peur d’aller au collège. Nous voulons la paix». Les participants à cette marche blanche ont eu du mal à se quitter comme si cette mobilisation donnait de la force, était un appel à la résilience. Reportage Joël BARCY [(

Diaporama Joël Barcy

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