Publié le 4 novembre 2018 à 23h43 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h09
Qu’il est réconfortant dans un monde qui ne cesse de se tendre, où le rejet de l’Autre gagne du terrain, de voir à quel point la deuxième édition de «Marseillais unis dans l’amitié» a été couronnée de succès. La Salle Vallier a vibré d’encouragements pour les enfants qui se sont affrontés au foot. Au sein d’une même équipe des garçons et des filles, il en est qui ne croit pas au ciel, d’autres si, ils sont chrétiens, juifs ou musulmans. Des enfants qui jouent. Une journée ordinaire qui ne l’est donc en rien et qui a été préparée au fil des mois par le tissu associatif.
Mohamed Bousselmania est travailleur social: «Je suis bien placé pour connaître les replis identitaires, les rejets de l’Autre, mais il n’y a pas que cela dans les quartiers. Ils sont nombreux à accepter les différences qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans. Alors il faut que vivre dans le respect de l’Autre devienne la norme. Si on y arrive on aura fait un grand pas et cette journée contribue à avancer dans cette voie. Tout le monde participe, partage le plaisir d’échanger sous l’égide de la République». Il note à ce propos: «On parle beaucoup des principes et des valeurs de la République, c’est bien, mais il faut aussi des actes et aujourd’hui nous en avons un».