Publié le 6 juin 2023 à 8h09 - Dernière mise à jour le 8 juillet 2023 à 16h30
Après trois ans dédiés à l’ingénierie, l’industrialisation et la production, une nouvelle phase a commencé pour le nouveau métro de Marseille : les essais statiques et dynamiques, qui se déroulent depuis plusieurs semaines dans le centre d’essais ferroviaires, qui jouxte le site d’Alstom Valenciennes Petite-Forêt, dans les Hauts-de-France. En décembre 2024, l’actuel métro de Marseille cédera progressivement sa place à un métro automatique, sans conducteur. Il bénéficiera des technologies de pointe pour une plus grande souplesse d’exploitation, une qualité de service renforcée et un confort optimal des voyageurs.
Baptisé Neomma, ce projet va permettre le renouvellement des rames et l’exploitation en pilotage automatique intégral des deux lignes du métro marseillais. Cette modernisation concerne l’ensemble des matériels, équipements, infrastructures, mais aussi des systèmes de contrôle et de signalisation du réseau. Un métro est un système complexe et ces premiers essais marquent une étape importante du chantier.
Ainsi, les équipes réalisent pendant 6 mois :
-Des essais statiques pour vérifier les fonctionnalités du train : le démarrage des différents équipements, les vérifications de communication entre les différents systèmes.
-Des essais dynamiques pour vérifier précisément les performances de la rame : freinage, traction, communication bord-sol des équipements, moyens audiovisuels (interphonie et écran d’information), pilotage automatique, compatibilité électromagnétique, confort acoustique…
Une installation qui progresse vite sur le terrain
Au total, plus de 250 personnes en France travaillent sur ce projet. Pendant que se déroulent les essais dans le nord de la France, 60 agents des différents prestataires titulaires des marchés Neomma de matériel roulant, systèmes, façades de quai et modifications des infrastructures métro, sous la supervision du maître d’œuvre Parsons, de la Métropole et avec le concours de la RTM qui autorise et coordonne les différents chantiers, travaillent chaque nuit à Marseille pour préparer l’arrivée des nouvelles rames. Leur mission consiste à installer plus de 120 armoires électriques dans les locaux et salles techniques des centres de contrôle, la pose de 16km de chemins de câbles, de 135km de câble électrique, de près de 183 points d’accès-
radio et plus de 1 000 eurobalises servant à localiser les rames, afin d’assurer leur pilotage automatique en toute sécurité.
La métropole précise que «cet aboutissement est le résultat d’un travail mené conjointement par la Métropole Aix-Marseille-Provence, la société Parons en sa qualité de maître d’œuvre, la RTM, les équipes d’Alstom et les associations de personnes à mobilité réduite (PMR).»