Publié le 15 novembre 2018 à 17h22 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h10
Dans un communiqué, le président de la région Provence-Alpes-côte d’Azur annonce qu’il suspend de toute fonction à la région son vice-président Xavier Cachard et la conseillère Arlette Fructus qui est aussi adjointe au Logement à la mairie de Marseille. Cette décision a pris effet à 13heures aujourd’hui
«L’émotion suscitée par le drame de la rue d’Aubagne est immense. Elle s’accompagne, au-delà de la peine, d’une grande colère. Cette émotion et cette colère sont légitimes, je les partage. La recherche rapide des responsabilités est une exigence incontournable. Les Marseillais ont le droit de savoir. Ils attendent également que les responsables politiques agissent promptement pour éviter la reproduction d’une telle tragédie», a déclaré Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Député européen. Précisant qu’un vice-président de la Région, Xavier Cachard, est concerné par l’enquête en tant que propriétaire d’un appartement dans l’un des immeubles. «Il est clair qu’il s’agit d’une affaire privée qui ne concerne en rien la Région. Toutefois, dans un souci de transparence, j’ai décidé, avec son accord, de lui retirer toute délégation et de le suspendre de ses responsabilités au sein du Conseil régional», annonce-t-il. «Cette décision, poursuit-il, vaut également pour Arlette Fructus, conseillère régionale, Présidente de la Commission Vie Associative, cohésion sociale, solidarité qui, en sa qualité de Maire-adjointe au logement, à la politique de la ville et à la rénovation urbaine, et de Présidente de Marseille Habitat, est naturellement concernée par ce drame.» Précisant que «cette décision a pris effet aujourd’hui à 13 heures et vaut pour toute la durée de l’enquête et de la procédure judiciaire.»
«C’est écœurant et nauséabond»
La réaction d’Arlette Fructus ne s’est pas fait attendre. Via un communiqué, elle fustige: «Que celui qui a été Ministre de la République se targuant de sa proximité avec le Président de la République et qui avait donc tous les moyens d’obtenir pour Marseille les fonds dont elle avait besoin pour lutter contre l’Habitat indigne…Que ce grand responsable politique cherche en moi un fusible ! C’est écœurant et nauséabond!» «Pour ma part, ajoute-t-elle, je suis là où ma mission m’appelle aujourd’hui, auprès de ceux qu’il faut reloger et protéger. Dans cette épreuve que Marseille traverse, nul besoin de donneurs de leçons qui veulent se servir de ce drame comme d’un coup politique. Ce dont Marseille a besoin, en urgence, aujourd’hui, ce sont des moyens, de l’action et le soutien de toutes les collectivités.»
Anna CHAIRMANN