Publié le 19 novembre 2018 à 8h20 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Un public très nombreux se pressait le dimanche 11 novembre à l’Hôtel du Département des Bouches-du-Rhône pour commémorer le centenaire de l’Armistice de 1918 et rendre hommage à tous les morts pour la France, cérémonie lors de laquelle Thierry Queffelec, sous-préfet, représentant le préfet de région, lira le message du Président de la République qui sera suivi de l’intervention de Renaud Muselier, le président de la région Sud et de Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille-Provence. Entre les prises de paroles, des pauses musicales interprétées par les chœurs Cantadis, Phocéen et des enfants de la Major, le tout dans un édifice mis en lumière aux couleurs de la République.
C’est le sapeur Emma Laruelle, major des jeunes sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône qui procède à l’évocation historique de l’Armistice. Elle cite le Maréchal Foch, commandant en chef des Armées Alliées qui déclarait à ses soldats: «Vous avez gagné la plus grande bataille de l’Histoire et sauvé la cause la plus sacrée: la liberté du monde». Ne manque pas d’évoquer «le million et demi de Poilus morts pour la France et plus de quatre millions et demi de blessés ou invalides» avant de rendre hommage aux «7 680 pompiers identifiés comme morts au champ d’honneur». Thierry Queffelec lit le message d’Emmanuel Macron pour qui le 11 novembre: «était la fin de quatre longues et terribles années de combats meurtriers. L’armistice pourtant n’était pas la paix. Et à l’Est, pendant plusieurs années, d’effroyables guerres se poursuivirent». Le Président note: «Durant ces quatre années, l’Europe manqua de se suicider. L’humanité s’était enfoncée dans le labyrinthe hideux d’affrontements sans merci, dans un enfer qui engloutit tous les combattants, de quelque côté qu’ils soient, de quelque nationalité qu’ils soient». Il invite dans le même temps à ne pas oublier le sacrifice des Poilus: «Car le souvenir de ces sacrifices nous exhorte à être dignes de ceux qui sont morts pour nous, pour que nous puissions vivre libres ». Il invite à ne rien retrancher «à ce qu’il y avait de pureté, d’idéal, de principes supérieurs dans le patriotisme de nos aînés. Cette vision de la France comme Nation généreuse, de la France comme projet, de la France porteuse de valeurs universelles, a été dans ces heures sombres exactement le contraire de l’égoïsme d’un peuple qui ne regarde que ses intérêts». Et de proposer: «Additionnons nos espoirs au lieu d’opposer nos peurs ! Ensemble, nous pouvons conjurer ces menaces que sont le spectre du réchauffement climatique, la pauvreté, la faim, la maladie, les inégalités, l’ignorance. Nous avons engagé ce combat et nous pouvons le gagner : poursuivons-le, car la victoire est possible».