Publié le 23 novembre 2018 à 16h44 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
Ils sont doctorants, entrepreneurs ou écrivains, ils s’illustrent dans le numérique, l’archéologie, l’éco-construction ou les concours d’éloquence et ils viennent d’Algérie, de Roumanie, du Maroc, de France ou de Tunisie : la jeunesse méditerranéenne a pu interpeller les décideurs le 13 novembre dernier, à l’occasion de l’Acte II de la Méditerranée du futur.
Si le devenir de la Méditerranée peut se construire, c’est grâce au dialogue intergénérationnel… Il ne s’ancrera du côté du progrès (sociétal, social, scientifique…) que si les moyens mis en œuvre par les plus anciens rejoignent l’énergie et la créativité des plus jeunes. C’est bien ce que l’on retiendra des échanges programmés en fin d’après-midi du 13 novembre dernier, à l’occasion de l’Acte II de la Méditerranée du futur. Point ici de bataille à couteaux tirés, point de « punchlines » : le pondéré, le posé étaient plutôt de mise. Ce qui n’a pas empêché la jeunesse des rives Sud et Nord de livrer des avis parfois tranchés dans certains domaines. Voire d’offrir des suggestions à leurs aînés… car ils en ont, des idées. Fait intéressant, on retrouve une constante : elles mettent souvent en exergue le collaboratif et le partage, quel que soit le domaine dans lequel elles s’illustrent. Ainsi la Roumaine Alexandra Bilovaru, doctorante de l’AMU cofinancée par l’Union européenne et la région Sud, évoquera l’éventualité d’un «réseau universitaire qui se préoccupe des ressources archéologiques côtières en danger à cause du dérèglement climatique, un réseau de pratiques de conservation ? ». La Française Amélie Starace, créatrice de la start-up Playzz, spécialiste de l’heroic séjour et du serious game, visera-t-elle plus spécifiquement le monde de l’appui à la création d’entreprises. «Les jeunes n’attendent pas que les réseaux existent pour créer. Mais ils doivent être accompagnés par des structures pour s’épanouir : Fab lab, incubateurs, accélérateurs, coworking… Toutefois, en tant que jeune créatrice d’entreprise, je pense aussi à l’export. Ici à Marseille, je bénéficie d’un certain accompagnement, mais quid de la même chose à l’étranger ? Pourquoi ne pas faire une sorte de programme Erasmus de l’incubation en jumelant les différentes structures de différents pays ? »