Publié le 13 août 2023 à 10h34 - Dernière mise à jour le 25 août 2023 à 11h08
32 soirées, 95 concerts, 400 artistes, le festival international de piano de la Roque d’Anthéron est le rendez-vous incontournable des mélomanes du classique et des artistes confirmés ou en devenir.
Une alchimie gagnante
C’est une expérience inédite, au cœur de la nature, dans le parc du château de Florans. Une scène, abritée par un coquillage géant pour l’acoustique, délivre les notes de piano des plus grands artistes de la planète à quelque 2 000 spectateurs chaque soir. La recette fonctionne depuis plus de 40 ans. De douze concerts à sa création, le festival en offre près d’une centaine aujourd’hui, répartis sur une douzaine de scènes. René Martin, le directeur artistique, a cofondé le festival avec le maire de La Roque-d’Anthéron, Paul Onoratini (décédé en 2010) en 1981. Sa recette, de l’exigence, un mélange d’artistes confirmés et en devenir. « Cette année nous avons battu le record de jeunes pianistes à découvrir», commente le directeur artistique qui cite notamment: « Arielle Beck a tout juste 14 ans et elle a donné un récital historique. Les grandes stars de demain passent par La Roque. Pour les artistes, c’est important d’avoir coché le festival dans leur biographie. Cela nous impose une exigence. Il faut que le label soit mérité et qu’il soit délivré à des artistes exceptionnels ». René Martin note aussi que le festival a encore de l’avenir devant lui «partout à travers le monde les conservatoires sont bondés».
Un rendez-vous incontournable
Beaucoup d’artistes ont commencé par les ensembles en résidence. Une occasion de se faire remarquer. C’est le cas du pianiste Nathanaël Gouin. Un habitué des lieux aujourd’hui. « Je réalise la chance que j’ai de revenir chaque année. L’émulation est au maximum. Chacun veut défendre le piano avec un grand P. Tout le monde est sur son 31. Ce sont des pianistes miraculeux qui passent ici ». Il ajoute « René fait un travail extraordinaire et les gens répondent présents ». Ce soir-là, le concert affiche complet. « Oui la pression existe, il y a beaucoup de connaisseurs dans les gradins, mais c’est une pression positive. On a envie d’un moment de partage ».
Il reste au public jusqu’au 20 août pour profiter de l’un des nombreux concerts.
Reportage Joël BARCY