Publié le 16 août 2023 à 15h37 - Dernière mise à jour le 25 août 2023 à 10h09
Alors que le plus difficile avait été fait en menant (2-0) à la mi-temps, un pénalty concédé au bout du temps additionnel et les tirs au but éliminent l’OM qui s’inclinent (2-1) et 5 tirs au but à 3
«On refait le match », déclarait enthousiaste Eugène Saccomano pour lancer sa célèbre émission radiophonique sur l’antenne de RTL, dans les années 2000. Ce matin, on peut refaire encore plusieurs fois le match en estimant que l’OM méritait de se qualifier pour les barrages, mais le constat est là, cruel et terrible pour le club, les joueurs et la Ville; les olympiens sont éliminés et reversés en Ligue Europa.
Rongier : «Si on ne passe pas sur ces deux matchs, c’est qu’on ne mérite pas de passer »
Face à la presse en zone d’interviews, le capitaine Valentin Rongier estimait : « On a tout donné sur le terrain. Avec cette mentalité, on aura de belles surprises cette saison. Il faut digérer, oublier rapidement et récupérer, mais on n’a pas le temps car on joue dans deux jours. On doit être positif et rester unis. Si on ne passe pas sur ces deux matchs, c’est qu’on ne mérite pas de passer. Si on rejoue la qualification dix fois, on passe neuf fois. C’est le football. Au match aller, on n’a pas eu la force nécessaire et on a perdu 1-0. Au retour, on a montré notre supériorité mais ça n’a pas été suffisant.»
Les joueurs de Marcelino qui «demande pardon aux supporters et pense que le destin ne voulait pas qu’on se qualifie » portaient au coup d’envoi comme un lourd fardeau, le résultat du match aller. Battus (1-0) à Athènes avec certes un arbitrage défavorable du Roumain Istvan Kovacs et l’expulsion de Geoffrey Kondogbia, il restait quatre minutes à jouer dans le temps réglementaire quand le Panathinaïkos inscrivait le but de la victoire. Hier soir, dans un Vélodrome incandescent, l’OM faisait une entame idéale en ouvrant le score après deux minutes de jeu, grâce à Aubameyang. L’international gabonais doublait la mise dans le temps additionnel. Les Olympiens prenaient le chemin des vestiaires à la mi-temps confiants et souriants.
Changement de scénario en deuxième mi-temps. L’équipe en déclin physique, reculait et subissait la pression des Grecs qui retrouvaient de la confiance. Jusqu’à ce maudit temps additionnel où une faute de main de Matteo Guendouzi dans un duel aérien était sanctionné d’un pénalty après un long visionnage de la Var. Le but de l’espoir pour le Panathinaikos était inscrit à la 90e + 9 ! Six minutes avant, Guendouzi était projeté au sol dans la surface de réparation. L’arbitre anglais Michael Oliver, pourtant un des meilleurs sifflets européens, estimait qu’il n’y avait pas de faute sur le Marseillais et la VAR restait muette.
Platini : « les arbitres sont des marionnettes »
Opposé à la Var en 2019, Michel Platini déclarait : « Aujourd’hui, on ne dit plus que l’arbitre a été mauvais mais que la VAR a été mauvais. Les arbitres sont devenus des marionnettes, le mec sur le terrain ne sert plus à rien. C’est du bricolage.» L’ancien président de l’UEFA avait raison. Un but était refusé à Vitinha (110e) après le visionnage de la VAR et une longue hésitation de l’arbitre.
La suite, on la connaît, Matteo Guendouzi dont ce n’était pas la soirée, ratait son tir au but. Le changement de gardien ne faisait pas pencher la balance en faveur de l’OM. Ruben Costa était battu sur les cinq tirs au but des Grecs. Ce matin, l’OM n’a que ses yeux pour pleurer et beaucoup de regrets. Les Olympiens ont deux jours pour se remettre la tête à l’endroit et panser les plaies physiques et morales de ce match maudit avant de prendre la route pour Metz où la Ligue 1 les attend vendredi soir à 21 heures.
Gilbert DULAC