Publié le 7 décembre 2018 à 18h40 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h24
Jean-Luc Chauvin, le président de la CCI Marseille-Provence a évoqué, à l’occasion de la remise des Trophées de l’Économie de La Provence, la situation du Pays et le mouvement des « gilets jaunes » : «La révolte de ceux qui ne croient plus en l’avenir». Pour le président de la CCIMP: «Cette édition est placée sous le signe de la disruption», une logique de rupture «qui invite à nous challenger au quotidien pour inventer, penser différemment». Il précise qu’elle «n’est pas une fin en soi. Elle doit être au service du progrès technique, du progrès environnemental, du progrès social, du progrès sociétal. Et surtout, elle doit apporter de la croissance, du mieux vivre ensemble et de l’épanouissement pour chacun». Et d’en venir aux gilets jaunes: «expression d’une grande souffrance, des retraités, de la jeunesse, de la France qui travaille et qui n’arrive plus à s’en sortir». Mais, pour Jean-Luc Chauvin, «Les événements qui secouent notre pays ne sont bons, ni pour l’économie, ni pour l’attractivité du territoire, ni pour l’emploi, ni pour la cohésion sociale. Et surtout ces événements ne sont pas bons pour notre République. La République est en danger». Il importe donc à ses yeux: «de condamner fermement toutes les violences qui accompagnent ces manifestations ainsi que toute tentative de récupération». Souligne que le monde économique est «conscient et lucide de ce qui se joue actuellement». «Si nous ne trouvons pas les solutions pour établir un nouveau contrat social, c’est notre société, ses valeurs universelles et séculaires qui disparaîtront», prévient-il avant d’annoncer: «Nous chefs d’entreprises avons l’impérieuse nécessité de faire des propositions et de contribuer à restaurer les fils du dialogue avec tous ceux qui souffrent, nos salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, la jeunesse, les patrons en difficulté, tous les citoyens, pour sortir, ensemble, de cette crise, pour ensemble construire une société où chacun aura sa place. Chacun d’entre nous doit œuvrer à restaurer au plus vite la confiance. Chacun d’entre nous doit appeler au respect de notre République et de la démocratie ».
Michel CAIRE