Crise à l’OM: une histoire sans fin

C’est l’histoire d’un club qui ne fera jamais rien comme les autres. C’est aussi l’histoire d’un club qui n’arrive pas à tourner la page de son glorieux passé depuis 1993, à se projeter sur un bel avenir.

 

Pablo Longoria
Président depuis 2021, Pablo Longoria a fait des erreurs dans la gestion de l’effectif (Photo archives Wallis.fr/Laurent Saccomano)

Depuis 1899, l’instabilité domine à tous les niveaux de l’OM, de la section amateur aux professionnels. Hormis les présidences de Louis-Bernard Dancausse (1946-1951), Marcel Leclerc (1965-1972) et Bernard Tapie (1986-1994), le club aux fondations fragiles a souvent connu des périodes agitées à coups de révolutions de palais et de grands coups de gueule. Les associations de supporters des virages, ont demandé et obtenu avec de la violence, les têtes de plusieurs présidents et de plusieurs entraîneurs, dépassant leur première fonction qui est d’encourager l’équipe. Mais ce qui s’est passé lundi dernier à la Commanderie est grave. Certains supporters ont le droit de ne pas être d’accord avec la politique de la direction. Mais rien ne justifie les menaces, les insultes et les intimidations. Ces méthodes violentes et brutales n’ont pas leur place dans un club comme l’OM suivi par plus de 60 000 spectateurs à chaque match à Marseille et par plusieurs millions de téléspectateurs en France et dans le monde.

 

Plusieurs  erreurs fatales 

 

Président depuis 2021, Pablo Longoria, conseillé par Javier Ribalta directeur du football, a fait des erreurs dans la gestion de l’effectif. Suivant les choix d’Igor Tudor, il a poussé vers la sortie Steve Mandanda, légende de l’OM. Le Brésilien Gerson qui ne rentrait pas dans le système de jeu de Tudor a été écarté puis transféré. Cette année, Payet a été prié d’aller voir ailleurs alors qu’il aurait pu être encore utile à l’équipe. Le contrat d’Alexis Sanchez, buteur et passeur efficace, n’a pas été renouvelé. Guendouzi, malgré son tir au but raté contre le Panathinaïkos, était incompatible avec les schémas tactiques de Marcelino. Ounahi, recruté l’hiver dernier, était laissé sur le banc des remplaçants par Marcelino, ami de Longoria, qui s’est dérobé et a quitté le club en plein chaos. Recruté par défaut après le départ de Tudor, l’entraîneur espagnol a été incapable de choisir et d’imposer un système tactique à ses joueurs. 

 

Et maintenant, que va-t-il se passer ? L’Olympique de Marseille vit une des périodes les plus sombres de son histoire. Que va décider Frank Mc Court, le propriétaire américain à plusieurs milliers de kilomètres de Marseille? Ce club tangue comme un bateau ivre sans boussole et qui cherche une direction. Certes, Pablo Longoria a déclaré qu’il ne démissionnera pas et qu’il va assumer ses responsabilités. Mais avec qui, avec quels soutiens ? Ainsi va la vie de l’OM qui est un éternel recommencement où le pire et le meilleur se croisent depuis 1899.

 Gilbert DULAC

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