L’affrontement Irlande-Afrique du Sud de samedi soir c’est un peu comme si on avait fait se percuter deux rouleaux compresseurs sur la pelouse du Stade de France ! Mais des engins capables de réflexion qui se sont pratiquement annihilés l’un l’autre. Et au bout du compte si l’antilope n’a pas bouffé du trèfle elle le doit simplement à un buteur défaillant…
Vainqueurs 13-8 de ce que tout le monde appelle une finale avant la lettre, les Irlandais, n°1 au classement mondial, devraient donc éviter la France en quart de finale. La logique veut qu’ils soient promis à la Nouvelle-Zélande ; les Sud’Af, eux, seront certainement dans l’obligation de scalper les Bleus s’ils veulent conserver leur couronne mondiale. Deux affiches qui ressemblent bougrement, elles aussi, à des finales avant la lettre qui font déjà saliver tout en stigmatisant un certain déséquilibre entre les deux premières poules et les deux autres, ceci étant lié au fait que le 14 décembre 2020, date du tirage au sort, le classement mondial était fort différent que celui d’aujourd’hui.
Quant au conditionnel employé pour parler des quarts à venir, il se justifie parce qu’il y a encore du travail à accomplir en poule pour tout le monde et que, mathématiquement, rien n’est encore joué au niveau des classements. Mais il ne faut pas se leurrer : les maths c’est bien, la logique du terrain c’est mieux… Et les quatre « monstres » en présence n’ont aucune envie de laisser la moindre chance aux autres.
Pour la France, la question de savoir quel serait l’adversaire le plus accessible ne se pose plus. Hormis la faiblesse du buteur Sud’Af, les deux formations face à face samedi soir à Saint-Denis ont été identiquement monstrueuses d’engagement, de puissance, de technique et de tactique. Avec ou sans Dupont, il faudra monter au front pour mener un combat qui s’annonce titanesque. Et au regard de la brutalité du jeu affichée samedi soir, on peut se demander si la présence du demi de mêlée tricolore, même casqué, serait judicieuse. Seule la faculté, et le premier concerné, pourront le dire… Pour l’heure Dupont se remet de son opération et ses coéquipiers adaptent leur emploi du temps à cette semaine sans affrontement avant de retourner à la mine pour retrouver une Italie qui croira totalement en ses chances, même en cas de défaite cette semaine face à la Nouvelle-Zélande. Ce sera le 6 octobre au parc OL à Lyon où l’on souhaite aux Bleus d’avoir la même réussite qu’au Vélodrome de l’OM… Mais attention seul le « ie » final de leur nom sera le point commun entre les deux adversaires des français !
Michel EGEA