En 1990, au moment où il y avait une interrogation sur le « vivre- ensemble » dans le pays, les fondateurs de Marseille Espérance, pressentant le retour du religieux dans l’espace public, décident de s’organiser. Ils créent cette instance particulière, qui réunit autour du maire de la Ville, les responsables religieux : catholique, arménien, protestant, orthodoxe, musulman, juif et bouddhiste ainsi que leurs délégués. A la suite de l’attaque perpétrée contre l’État hébreu Marseille Espérance de réagir dans un communiqué : « Des centaines de vies civiles israéliennes et palestiniennes ont été brisées depuis samedi, à la suite de l’attaque terroriste déclenchée contre Israël. Si les combats ne cessent pas, des centaines d’autres innocents, des milliers sans doute, payeront le prix de la haine, creusant le lit de l’incompréhension, de la destruction aveugle, et d’une spirale incontrôlée de violence. Il est temps que les hommes de bonnes volontés se rassemblent pour que les armes se taisent. Au lendemain d’un événement au retentissement mondial, les dignitaires de toutes les religions, le Maire et le Maire honoraire ont tenu à en appeler ici, ensemble, à Marseille, à la Fraternité et à la Paix, comme seules réponses possibles quand l’Humanité est blessée et violentée.»
Marseille Espérance appelle de ses vœux «à un cessez-le-feu et à la restitution des otages israéliens détenus par le Hamas, sans lesquels aucune option pour la paix ne sera possible.» Rappelant qu’à Marseille,«les adeptes des trois religions du Livre représentent une part très importante de la population, et ils ont toujours su montrer, en actes, qu’un chemin vers l’autre est possible. Il nous appartient, comme à chacune et chacun des habitants de cette ville, d’en être l’exemple et la voix» .