La 14e saison des Rencontres gourmandes s’est ouverte lundi au Château de Vaudieu à Châteauneuf-du-Pape. C’est la cheffe Nathalie Gruot, qui est aux pianos de la Table d’hôtes de « Terre et blé » à Saint-Rémy de Provence qui l’a emporté avec un dessert généreux unissant poire pochée au vin rouge et chocolat Valrhona grand cru.
Il est des rendez-vous que l’on a, peut-être, un peu plus plaisir à honorer que d’autres… Les Rencontres Gourmandes de Vaudieu en font partie. Non point parce qu’elles sont l’assurance d’un déjeuner hors du commun, mais surtout parce qu’elles proposent un vrai moment de convivialité et d’amitié. Quelques heures d’un heureux partage autour de cet art qu’est la création culinaire pratiquée ici par des jeunes cheffes et chefs de cuisine qui ont ainsi l’occasion de mettre en valeur la qualité de leur travail au sein d’un concours sans prise de tête où la bonne humeur et la solidarité professionnelle sont de mise.
Ces Rencontres gourmandes on les doit à Laurent Bréchet, le propriétaire du Château de Vaudieu, et à Dimitri Kuchenbrod (D.K. Consulting), l’organisateur de l’événement qui a su fédérer un noyau dur de partenaires sans lesquels l’aventure ne serait pas possible. Rappelons que les sessions voient trois chefs ou cheffes en lice qui doivent composer une entrée, un plat ou un dessert, en fonction d’un tirage au sort, avec un panier qui leur est attribué en tenant compte d’un accord mets-vin prédéterminé.
Pour le premier épisode de lundi, l’entrée devait être réalisée autour de la Saint-Jacques, de la châtaigne et de la clémentine et un accord mets-vins avec un muscadet de Sèvre et Maine, cru Monnières-Saint-Fiacre de la maison Günther-Chereau. C’est Guiet Cheikhou, le chef du restaurant Orso de Villeneuve-les-Avignon, qui s’y collait et proposait un carpaccio de Saint-Jacques, gelée de clémentine et émulsion de châtaignes. Une entrée fraîche mettant en valeur les produits.
Canard, coing, lentilles et topinambour étaient au programme de Julien Richard, chef du restaurant Le Seize à Arles. Le plat était accompagné d’un Château de Vaudieu rouge, Val de Dieu 2018. Julien Richard livrait une très belle assiette, parfaitement dressée et proposant la viande comme une terrine, le tout accompagné d’un exceptionnel jus au genièvre qui « matchait » parfaitement avec le vin.
Un travail exceptionnel
Quant au dessert de Nathalie Gruot, intitulé « Le Royal d’Automne », il était autant royal que généreux… Poire pochée au vin rouge et épices, ganache paradis au chocolat Nyangbo de Valrhona, mousse pécan et notes d’agrumes, la cheffe réussissait à mettre toute cela en cohérence en évitant un quelconque déséquilibre et en proposant toute la volupté des saveurs sans jamais basculer dans le «trop», surtout côté sucre.
Associé au Domaine des Bosquets, Gigondas rouge 2019, le dessert a emporté les votes du jury. Nathalie Gruot, elle, reviendra en fin de saison disputer la finale des Rencontres.
Michel EGEA
