Publié le 27 janvier 2019 à 19h01 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h46
Martine Vassal, présidente LR du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille Provence vient de poser la première pierre d’un ensemble de 3 entrepôts de logistique agro-alimentaire, première étape du futur Marché d’intérêt national (MIN) Marseille Provence du XXIe siècle. Ce projet d’un coût de 84M€ a pour objectif de doubler la surface actuelle du site ainsi que le nombre de salariés.
«Je lance le projet de transformation du Marché d’Intérêt National (MIN) des Arnavaux. Cette plateforme historique de l’agroalimentaire regroupant des centaines d’entreprises et de producteurs va connaître une transformation nécessaire, indispensable et urgente», explique Martine Vassal. Elle indique voir là: «Une véritable priorité pour notre territoire où il a fallu tout repenser, tout réorganiser pour être plus efficace, plus compétitif et plus visible. Un projet d’ampleur et très ambitieux soutenu par le département 13 et AMP Metropole». Elle précise que ce projet construit une complémentarité entre ce MIN et celui de Châteaurenard, et en fait la colonne vertébrale de son Pacte Alimentaire Territorial (PAT) -Copiloté par la métropole Aix-Marseille Provence et le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays d’Arles- qu’elle a lancé ce vendredi 25 janvier 2019, à Eyguières. Le MIN des Arnavaux offre le moyen de fournir en produits frais les collèges du département où lA présidente a mis en place le dispositif «manger autrement». Une manière d’initier les collégiens à consommer les produits de saison et à goûter de tout, grâce à des chefs cuisiniers maintenus dans les établissements. Plus largement: «En valorisant le travail de nos agriculteurs et en développant les circuits-courts, le nouveau MIN Marseille-Provence permettra à tous de consommer local, ce qui est à mon sens fondamental lorsque l’on vit dans le premier département producteur de fruits et légumes». Un projet de transformation «qui concilie emploi, développement économique, cohésion sociale, nouveaux comportements alimentaires et attractivité du territoire», précise la présidente. martine_vassal_pres_metropole_min_des_arnavaux_24_01_19.mp3 Marc Dufour, directeur général de la Somimar qui gère le MIN des Arnavaux, revient au point de départ de sa transformation, la rocade autoroutière Nord, ou L2 qui a amputé de 20% son foncier et a détruit 20 000m² d’entrepôts. Note que la grande distribution, réinvestit les centre-villes et le consommateur apprécie de moins en moins «ces temples de la consommation». Y voit une chance pour les MIN de regagner des parts de marché, parce qu’«il y a une prise de conscience des consommateurs que leur santé dépend de ce qu’il y a dans leur assiette». Depuis 2013, le MIN avait vu sa taille se réduire telle une peau de chagrin de 76 000 m² à 50 000 m² du fait des travaux de la L2. Une période qui prend fin avec ce projet ambitieux. Mais des mètres carrés pour quoi faire? Sont notamment annoncés un entrepôt frigorifique de 4 500 m², un entrepôt de 5 000 m² dédié à la livraison, deux pôles logistiques de 5 000 m² chacun… «La moitié des locaux commerciaux et industriel est aujourd’hui commercialisée», ce qui fait 60% de réservation. L’opération d’agrandissement se chiffre à 84M€. «Le financement sera assuré aux deux tiers par le public et un tiers par le privé», précise Marc Dufour. Met en exergue les 1 500 emplois directs (dont 500 saisonniers), dont la moitié vient des quartiers Nord. «Le MIN crée de l’emploi dans un secteur qui en a bien besoin», ajoute-t-il. Un chiffre que la transformation de ces 3 prochaines années peut doubler et, même, selon lui, générer 7 fois plus d’emplois induits. Le MIN de Marseille est basé sur deux sites, celui des Arnavaux et celui de Saumaty. La Somimar va prendre la gestion de ce second site, en mars prochain et annoncera son projet de réhabilitation, au 1er semestre 2019. Sur le plan environnemental, Marc Dufour présente le MIN comme un bon élève, avec le projet pour 2020, d’une centrale photovoltaïque, en couverture, sur l’allée centrale, «qui permettra d’être complètement autonome, au niveau de l’énergie, y compris en froid». Et le MIN atteint le record de 82% de recyclage des déchets qu’il produit. Le nouveau MIN comprend également un volet solidaire qui s’appuie sur l’association nationale des épiceries solidaires, Andes et la Banque Alimentaire qui va monter un atelier de transformation alimentaire, opérationnel en juin 2019. marc_dufour_dir_general_somimar_qui_gere_le_min_des_arnavaux_24_01_19.mp3 Thibaud Villaret, directeur de l’Andes, à Marseille, revient pour sa part sur ses missions thibault_villaret_directeur_de_l_andes_marseille_min_des_arnavaux_24_01_19.mp3 Monique Cordier, vice-présidente du Conseil de territoire de Marseille pour la gestion des déchets et vice-présidente du CA du MIN des Arnavaux, explique les raisons qui conduisent à déplacer la déchetterie. monique_cordier_dechetterie_min_des_arnavaux_24_01_19.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO