Publié le 8 septembre 2013 à 21h27 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h17
Ce vendredi 6 septembre, en présence de nombreuses personnalités, Eugène Caselli, le président de Marseille Provence Métropole, s’est vu remettre le Grand prix de la Marianne d’or 2013 par Alain Trampoglieri, le fondateur et secrétaire général du concours. Un prix obtenu pour la réhabilitation du Vieux-Port.
Alain Trampoglieri rappelle que c’est à Paris, dans le cadre prestigieux du Conseil Constitutionnel, que le palmarès 2013 a été dévoilé: « Ce fut l’occasion pour Marseille de briller à Paris ».
Eugène Caselli de souligner: « Ce prix vient distinguer un projet sur lequel Jean Viard, les équipes de MPM, les architectes… nous nous sommes fortement impliqués. C’est un projet grâce auquel on compte 80% de circulation en moins. Ce qui permet aux gens de déjeuner sur leur terrasse, chose qui ne pouvait plus se faire à cause de la pollution, du bruit, depuis des années. Et l’on voit que les cafés, les restaurants sont pleins. Et puis il y a la grande ombrière, un des monuments les plus visités de la ville ». Il rappelle également que si le succès est là, rien n’a été facile. « Il y avait trop de voitures sur cet espace, trop de barrières, trop de trop. Il fallait que cela change, et c’est Jean Viard qui a présidé la commission Vieux-Port. Au départ, on nous disait que nous n’y arriverions pas, que les bateaux seraient saccagés, que nous voulions chasser les plaisanciers qui étaient là, que l’ombrière allait s’envoler, que le sol était trop clair, qu’il fallait des arbres alors qu’il n’y en a jamais eu en 2600 ans. Que nous allions tuer le commerce – maintenant les restaurateurs nous remercie-. Que nous allions bloquer toute la ville en réduisant la circulation… Alors, et c’est cela ma méthode, nous avons concerté. Nous y avons passé des heures, tout particulièrement Jean Viard car moi il m’arrivait de devoir partir à d’autres réunions. Et nous avons discuté jusqu’à trouver le meilleur compromis possible ».
Puis vint le moment des travaux: « Le temps de l’exploit. Il fallait rendre en 8 mois un chantier qui devait en durer 16 afin que tout soit en état le 12 janvier, pour le lancement de l’année Capitale. Ce fut du stress, de la sueur. Et je tiens à rendre hommage aux ouvriers qui, à la main, ont posé les 500 000 pavés. Je n’oublie pas que l’un d’entre-eux est décédé dans le cadre d’un accident de travail. Ils méritent respect et applaudissements ».
Et puis 400 000 personnes ont rejoint le Vieux-Port pour le lancement de MP2013, suivi des succès de Flammes et flots, de Transhumance, de la Fête de la Musique… « Les Marseillais, dès le premier jour, se sont appropriés ce site. Et les fêtes populaires, sans aucun incident, ont montré que le vivre ensemble est une valeur phocéenne. Et nous vivrons encore mieux si nous savons recoudre la ville nous attaquer à la misère qui règne dans les quartiers Nord ».
Et c’est avec humour qu’il conclut: « Fin 2014 débutera la deuxième tranche des travaux. Il faudra que quelqu’un les assument, notamment à la mairie.Pour occuper ce poste j’ai un favori, je ne vous direz pas qui ». Alain Trampoglieri, au préalable, avait rappelé que les Marianne d’or fêtent leur trente ans. Précisant: « C’est à Marseille que ce projet a vu le jour, dans le bureau de Gaston Defferre qui était alors ministre de l’intérieur et de la décentralisation. Je lui propose d’accompagner cette dernière d’une pédagogie, de créer une vitrine des meilleures actions locales. Les Marianne d’or voyaient le jour ». Et d’ajouter: « Une deuxième personnalité m’a aidé, Edgard Faure, qui fut ministre, président du conseil, député, sénateur ».
Michel CAIRE