Parce que je crois fermement au dialogue interreligieux, j’ai tenu à réunir la semaine passée le rabbin Eleazar Sibony, le Président Jean-Michel Amselem et l’imam Ali Dahmani, président de la mosquée de la Capelette. La rencontre s’est tenue à la synagogue Or Aviv située sur ma circonscription dans le quartier des Caillols à Marseille (12e). J’en profite une nouvelle fois pour les remercier pour leur gentillesse, leur humanité profonde.
Alors que la guerre fait rage entre Israël et la Palestine depuis le 7 octobre et l’attaque ignoble du Hamas, nous avons collectivement réaffirmé notre volonté d’une paix durable. Une paix durable oui, mais comment ? Premièrement par un appel au calme et à la désescalade. Les violences doivent cesser, trop de civils ont perdu la vie, trop de familles ont été déchirées.
La France, par la voix de notre président de la République Emmanuel Macron, renforce son aide humanitaire aux populations civiles gazaouies. Le Président a d’ailleurs réaffirmé sa volonté d’une paix par la création d’un État palestinien fort. Deux peuples, deux États. La trêve humanitaire de ces derniers jours est un premier pas, nous l’espérons, vers une désescalade totale et la fin de ces combats meurtriers.
Plusieurs dizaines d’otages israéliens ont été libérés par le Hamas mais des dizaines sont toujours en danger. La libération des otages est la priorité de la France et tous nos efforts vont en ce sens. Sur le plan local, j’estime qu’il est primordial que nous nous parlions. Que nous échangions. Que nous mettions en avant nos similarités, nos valeurs communes, notre fraternité.
Lors d’un échange avec le Préfet des Bouches-du-Rhône Christophe Mirmand, je le questionne sur le nombre d’actes antisémites recensés à Marseille. Il m’explique qu’à l’échelle du Département des Bouches-du-Rhône, une vingtaine de cas a pour l’heure été recensée, au même titre que les années précédentes. Plusieurs de ces cas ont été élucidés et les auteurs ont fait l’objet de condamnations fermes de prison. Je salue l’efficacité de nos forces de l’ordre et de notre justice qui restent pleinement mobilisés. Je l’ai dit, je le répète : chaque acte antisémite est une atteinte à notre République, une atteinte aux valeurs que nous prônons. La liberté, l’égalité et la fraternité.
Dans notre ville, toutes les communautés vivent en parfaite harmonie. Nous avons un merveilleux outil, une association qui s’appelle « Marseille espérance » qui regroupe tous les responsables locaux des cultes et qui est symboliquement présidée par le maire de Marseille Benoît Payan et l’ancien maire Jean-Claude Gaudin. Cette association est la preuve que Marseille est une famille, que Marseille rassemble. Les Marseillais sont des frères et des sœurs liés par quelque chose d’unique, peu importe leur confession, peu importe leurs croyances.
Notre rencontre en est la preuve.
Notre prochain rendez-vous aura lieu au sein de la Mosquée de la Capelette.
Didier Parakian est député Renaissance de la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône