La Région Sud s’associe à la réforme des lycées professionnels lancée par l’État. A ce titre, elle décline cette réforme majeure au niveau régional en mettant en œuvre avec le Rectorat une convention visant « Zéro décrocheurs » et « 100% d’insertion professionnelle ou de poursuite d’études pour les formations professionnelles».
Carole Grandjean, ministre chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, considère que «cette convention, inédite entre l’État et la Région Sud, vise à former les jeunes d’aujourd’hui aux métiers de demain et à faire de la voie professionnelle un véritable levier de développement économique dans le territoire. Avec le Président Renaud Muselier, nous nous engageons ensemble à mieux accompagner les lycéens professionnels dans la réussite de leur projet et à les former à des métiers d’avenir, dans l’industrie, l’énergie ou encore le maritime. Dès la rentrée scolaire 2024, ce sont près de 1 300 places de formations qui seront transformées.»
Désignée pilote par Carole Grandjean, cette convention adoptée lors de l’Assemblée Plénière du 26 octobre dernier s’articule en 5 axes :
➢ Une meilleure mise en cohérence des offres de formation avec les besoins des acteurs économiques locaux : Une consultation des acteurs économiques du territoire s’est tenue le 19 octobre dernier afin de répondre et réfléchir concrètement à l’insertion des jeunes en tenant compte des enjeux de recrutement des entreprises régionales.
➢ L’accélération de la transformation de la carte des formations :
- Aide au financement apportée par France 2030 pour la création de nouveaux plateaux techniques, – Développement des Bac + 1.
- Valorisation du rôle des Campus des Métiers et des Qualifications de la Région.
- Renforcement de l’accompagnement des jeunes pour éviter le décrochage scolaire et les intégrer dans un parcours de formation/insertion avec France Travail.
➢ Une meilleure orientation, information et promotion de l’attractivité des lycées, des filières et des métiers d’avenir ou en tension : Aider les jeunes à choisir un parcours de formation professionnelle qui corresponde à leur projet professionnel et aux besoins de compétences des entreprises locales.
➢ La levée des freins périphériques (mobilité, logement, action sociale, etc…) : Aides destinées aux jeunes pour s’affranchir des contraintes géographiques liées aux établissements (internat, offre de transports publics…), financières (partenariats avec des entreprises locales pour des stages rémunérés, bourses…) ou matérielles (tablettes numériques).
➢ La prévention des risques de décrochage avant, pendant et après le lycée professionnel : Actions ciblées au moment de l’affectation des élèves après la 3ème, adaptation du parcours au profil des élèves (classes réduites, options, année de terminale sur mesure, etc.), développement de nouvelles approches pédagogiques. Dans les situations identifiées de décrochage, la Région Sud proposera une information complète sur les formations qu’elle finance et accompagne.
Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, rappelle: « Parce que nous avons fait de la bataille pour l’emploi une priorité, nous renforçons, avec l’État, la formation et le parcours professionnels des jeunes. Les lycées professionnels ne sont pas des voies de garage, mais bien de véritables tremplins pour l’avenir. Pour valoriser les compétences et les talents des nombreux jeunes qui choisissent ces filières, nous agissons à tous les niveaux, afin d’atteindre 100% d’insertion professionnelle. Je tiens à remercier Carole Grandjean, pour son soutien, qui nous permet de porter ensemble cette ambition d’un lycée d’excellence. » Pour lui cette réforme « est un véritable changement de paradigme ». Il s’agit, pour le président de Région « de ne plus mesurer la qualité d’une formation à son taux de réussite mais à son taux d’insertion en emploi ou en poursuite d’études ». Puis, il annonce : «Dans le cadre du déploiement d’un outil d’intelligence artificielle pour l’approfondissement du français et des mathématiques dès la seconde, la Région Sud est candidate à implémenter cet outil dans les tablettes numériques fournies par la Région depuis 2017 ».