Publié le 7 mars 2013 à 11h00 - Dernière mise à jour le 10 août 2023 à 10h23
Réouverture de 4 musées d’envergure nationale en 2013
Presque trois mois après l’ouverture de MP2013, Daniel Hermann, adjoint au Maire délégué à l’Action Culturelle, Musées, Bibliothèques et Muséum, dans le cadre de la présentation des rendez-vous culturels du mois de mars au Pavillon M, a mis en exergue le nouveau visage des musées de Marseille et le succès des expositions en cours.
« Je pense en particulier à l’exposition « Le Trésor des Marseillais » à la Vieille Charité. 10 000 visiteurs en 3 semaines d’exploitation, c’est un très bon début. Je pense aussi à Matta au musée Cantini, l’un des papes du surréalisme, qui gagne à être connu du grand public. » Il rappelle que Marseille compte une dizaine de musées municipaux, tous labellisés Musées de France et dispose d’un fonds riche de 125 000 œuvres d’art. Il souhaite que tous ces musées soient exemplaires « pour la qualité de leurs collections et leurs expositions temporaires » mais aussi « par leur confort et leur sécurité ». Facteurs qui sont à l’origine des restructurations pour cette année du Musée Cantini, le Musée des Beaux-Arts à Longchamp, le Musée Borély et le Musée d’Histoire.« Il est rare qu’en France, une ville rouvre la même année 4 musées d’envergure nationale pour un budget estimé à 65 millions d’euros. » Le Musée Cantini vient de rouvrir ses portes avec Matta. En juin, c’est le Musée des Beaux-Arts et le Musée Borély qui seront inaugurés. Au mois de septembre ce sera au tour du Musée d’Histoire. « Toutes ces réouvertures entrent dans une programmation séquencée, au fil des trois temps forts de l’année capitale. »
Il évoque nombre de motifs de satisfaction notamment « Le Grand Atelier du Midi de Van Gogh à Bonnard, » que le Musée des Beaux-Arts co-présente cet été avec le musée Granet d’Aix-en-Provence, vient d’être labellisée « Exposition d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la communication. » Puis, il évoque le Musée Borély qui « offrira trois musées en un, en regroupant les Arts décoratifs, la faïence et la mode. Et cela, dans un site de toute beauté. Ce château du XVIIIe siècle a été restauré comme à l’ancienne avec des dorures mais son originalité tiendra également au fait que ses plafonds seront très modernes. » Enfin, autre satisfaction émise, le musée d’Histoire, situé à deux pas du port antique et du Centre Bourse, totalement revisité, lui aussi. « Le Musée d’Histoire sera, à coup sûr, l’un des nouveaux points d’attractions du centre-ville. En plus d’offrir un voyage en 13 étapes autour de nos 26 siècles d’histoire, ce musée aura la particularité d’offrir une flottille de bateaux antiques unique au monde et une technologie multi-média qui fera référence en Europe. Là encore, malgré les contraintes techniques, cet équipement sera l’événement de la rentrée. » A tout cela « il faut bien sûr ajouter, entre autres, le MUCEM, premier musée national à être délocalisé dans une grande ville, mais aussi les musées privés, fortement soutenus par la Ville, comme la Fondation Regards de Provence qui vient d’être inaugurée ». Reste la question du MAC qui semble avoir été oublié dans cette restructuration des musées comptant pour l’année Capitale. « Le problème, selon l’adjoint à la Culture, est qu’il est très excentré par rapport au parcours culturel de la Ville qui va du Silo à la Friche de la Belle de Mai. » Afin de relancer le MAC qui possède une collection exceptionnelle d’œuvres un billet couplé de ces deux lieux excentrés Château Borély-MAC sera mis en place. Daniel Hermann avoue qu’il est dommage que « l’État, la Ville et la Région n’aient pas travaillé ensemble pour réaliser un grand musée d’Art contemporain. On a raté le coche car il manquera un grand musée d’Art contemporain à Marseille. »
Patricia MAILLE-CAIRE
