Publié le 16 décembre 2023 à 8h16 - Dernière mise à jour le 9 janvier 2024 à 10h16
Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille Provence et présidente du département des Bouches-du-Rhône demande au maire de Marseille de renoncer à la salle de shoot sur le boulevard de la Libération et se dit prête à échanger avec l’ensemble
des institutions.
«Une salle de shoot sur le boulevard de la Libération : c’est non !», indique Martine Vassal dans un communiqué précisant: «Depuis 3 ans, l’équipe municipale affiche sa volonté d’ouvrir une salle de shoot dans le centre-ville de Marseille, afin de faciliter la consommation de drogues dures pour les toxicomanes». Martine Vassal demande au maire de Marseille «de renoncer à cet emplacement inadapté» et se dit prête «à échanger avec l’ensemble des institutions et des partenaires à ce sujet».
« Je ne remets pas en question l’intention louable de créer un lieu pour accompagner et protéger les personnes qui souffrent d’addiction. Elles doivent être soignées et prises en charge, sans équivoque. Ce qui est totalement déraisonné et insensé, c’est le lieu envisagé, en plein cœur d’un noyau villageois apaisé, à proximité d’établissements scolaires qui voient passer chaque jour 5 000 enfants. A cette heure, le quartier ne souffre d’ailleurs d’aucune problématique liée à la consommation de drogues dures », précise Martine Vassal,
« Il faut, poursuit-elle, que la ville de Marseille renonce à ce projet au 110 boulevard Libération. Ce n’est pas le bon endroit. Les commerçants et les habitants se sont d’ailleurs mobilisés pour ne pas voir la consommation de drogues se normaliser en plein cœur de Marseille. Une pétition rassemble plus de 15 000 signataires. Le maire de Marseille doit entendre leur inquiétude.»
Martine Vassal propose d’organiser une réunion de coordination avec l’ensemble des intervenants, et notamment les représentants de l’AP-HM, «pour trouver le lieu le plus adapté en milieu médicalisé pour accueillir ce public . On ne peut pas laisser des gens dans la rue mourir de leur addiction !», insiste-t-elle
La Métropole Aix-Marseille-Provence et le Département des Bouches-du-Rhône sont prêts à
accompagner financièrement ce projet, notamment dans le cadre du Copermo qui finance les
hôpitaux de Marseille. «Ainsi, les personnes souffrant d’addictions pourront être soignées dans des établissements de santé auprès de personnels qualifiés».