Publié le 4 février 2019 à 22h02 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h47
L’ambiance est tendue ce lundi 4 février lors du Conseil municipal de Marseille. Il est question des orientations budgétaires, du PPP du Stade Vélodrome, de celui des écoles de Marseille, du logement insalubre. La majorité municipale est invitée à entendre la population, les associations, les collectifs, le commissaire du gouvernement; Les fins de non-recevoir s’enchaînent. Le RN Stéphane Ravier fait furieusement du FN en parlant de «migration de peuplement», «de logement social synonyme d’accueil de familles exotiques». Qui affirme parler «au nom du peuple historique de Marseille»… Marseille, fondée par des marins venus de Phocée, d’Asie Mineure. L’histoire a bon dos. Mais le pire était à venir. La conseillère EELV Lydia Frentzel intervient, Stéphane Ravier lui coupe la parole. L’élue lui lance: «On se verra dans les 13-14» lequel rétorque: «On se verra à l’hôtel, même heure». A gauche on crie au scandale, à droite certains sont choqués. Jean-Marc Coppola, PCF, Benoît Payan, PS, Patrick Mennucci, PS, Samia Ghali, PS, réclament un rappel à l’ordre… Jean-Claude Gaudin ne l’entend pas ainsi, prend le propos à la boutade: «En tout cas ce n’était pas dans mon bureau». Le ton monte encore pour réclamer un rappel à l’ordre que le maire refuse toujours. L’opposition de gauche menace de quitter la séance. Le maire n’en a cure: «Ils peuvent faire ce qu’ils veulent nous avons le quorum» et Il invite Lydia Frentzel à reprendre la parole. Cette dernière avoue en être incapable et annonce vouloir porter plainte. Le sénateur RN affirme qu’il fera de même. La tension continue de monter. Yves Moraine, le président du groupe LR intervient alors pour annoncer que son groupe demande un rappel à l’ordre afin que le Maire agisse en ce sens… Jean-Claude Gaudin demande alors à Stéphane Ravier de faire des excuses et… à Lydia Frentzel de faire de même. Un acte de « Pilaterie » en quelque sorte pour Jean-Claude Gaudin, homme qui s’affiche de religion. Mais, s’il s’en lave les mains c’est sa famille politique qui risque de boire le calice jusqu’à la lie.
Michel CAIRE