Publié le 11 février 2019 à 9h05 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h48
«Le Palais des Sports de Marseille fête ses trente ans et ce n’était pas acquis au départ», déclare Claude Argy, le directeur historique de cet équipement en régie directe municipale, qui a accueilli quelque 7 millions de spectateurs depuis 1988 dans 21 disciplines sportives sans oublier les spectacles. Et ce n’est qu’un début, le Palais accomplit sa mue «pour toujours mieux accueillir le public», souligne le directeur. Et ce n’est pas l’annonce de la possible construction d’une Arena à Marseille qui le fait frémir: «En 1991, je me suis disputé avec des membres du cabinet de Robert Vigouroux (maire de Marseille de 1986 à 1995 NDLR) car il ne voulait pas entendre qu’il fallait une grande salle capable d’accueillir plus de 10 000 spectateurs pour recevoir les grandes stars, une salle que je voyais se créer sur le Port». Frédérick Bousquet, adjoint au maire de Marseille en charge des grands événements observe: «Je me sens le petit dernier arrivé et j’ai plus l’impression d’apprendre aux côtés de l’équipe du Palais des Sports que d’aider. Je ne pouvais rêver mieux que cette équipe qui est une véritable machine de guerre, en conjuguant efficacité, adaptabilité et convivialité». Richard Miron, adjoint aux sports, se souvient: «Il y a 30 ans j’étais là et j’ai découvert une équipe de pro qui a toujours su s’adapter aux circonstances, aux organisateurs, aux demandes les plus diverses». Et de se souvenir d’un match de tennis avec Leconte lequel annonce, trois heures avant le match ne pas pouvoir venir avant de finalement arriver ou encore, d’une pastorale avec 400 moutons rassemblés au Palais plusieurs jours durant. Claude Argy reprend: «Une des clés du succès réside dans le fait de savoir dire non». Et de pouvoir le dire: «J’ai eu la chance de travailler avec des maires, Robert Vigouroux et Jean-Claude Gaudin, qui m’ont toujours donné une liberté totale. Sans cela nous n’aurions pas pu réaliser ce que nous avons fait». Et de se souvenir notamment de l’accueil de Holiday on Ice : «Un responsable me prévient qu’il est impossible de gérer la température de la glace et, les professionnels que j’avais contactés ont parlé de 55% de chance de nous planter. Mais au plus c’est difficile et au plus, avec mon équipe, nous avons envie de réussir et nous avons réussi». Et l’avenir se construit sur cette, sur ces histoires. L’avenir c’est, dès ce mois-ci, du 18 au 24 février, l’Open 13 qui rassemble quelque 65 000 spectateurs. Puis, les sports de combat dont «La Nuit des champions» mais aussi des championnats du monde de boxe anglaise, la Gym, le karaté et le basket avec Fos Provence Basket qui vient de terrasser l’ogre limougeaud. Mais c’est aussi un lieu d’accueil du motocross, du trial… Le mot de la fin sera prononcé par Richard Miron : «Il n’est pas sûr que nous trouvions ailleurs le même rapport qualité/prix. Sans oublier que la force de ce Palais des Sports réside dans la qualité des relations que son équipe a su construire avec tous».
Michel CAIRE
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