Publié le 26 février 2019 à 9h17 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h47
Maud Fontenoy, Vice-présidente de Provence-Alpes-Côte d’Azur, déléguée au Développement durable à l’Énergie et à la Mer, vient de présider la première Assemblée Maritime pour la Croissance Régionale et Environnementale (Amcre) à l’Hôtel de Région à Marseille . À cette occasion, elle a remis le label premier port européen certifié port actif en biodiversité à Jean-Pierre Gastaud, membre de l’Union des Ports de plaisance et responsable du port de Bormes-les-Mimosas, ainsi qu’un Diplôme « une COP d’avance ». Ce Diplôme s’inscrit dans le Plan Climat, lancé par Renaud Muselier, Président de la Région, qui concrétise autour de 100 mesures son engagement ferme à lutter contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement évoquant à ce propos la pollution aux hydrocarbures qu’ont eu à subir cette année les côtes varoises. L’élue indique suivre, au sein du Cedre, Centre d’expertise des pollutions accidentelles, les retours sur les dégâts causés et les suites qui seront données à ce désastre.
«La Mer est l’avenir de l’Homme»
La création en 2017 d’une Assemblée Maritime a, juge l’élue «constitué un axe fondateur et fait de notre Région un exemple pour notre Pays». Cette Assemblée Maritime se veut un lieu de rassemblement, d’échange, de concertation et de travail «où comme en mer, il n’y a pas de barrière». Associations, institutions, collectivités, entreprises, observatoires, fédérations, partenaires, sont réunis «tous impliqués au service de notre Mer. Car la Mer est l’avenir de l’Homme. Notre avenir dépend de la mer, en tant que ressource, puits de biodiversité et de connaissance, lieu de coopération et d’échanges». L’Assemblée maritime est un espace de la construction d’une ambition maritime autour des enjeux de préservation de la Méditerranée. L’élue rappelle: «La Méditerranée est l’un des « hotspots » en termes de biodiversité les plus fragile au monde. La montée du niveau de la mer et la hausse des températures sont des conséquences désormais bien connues du réchauffement climatique. Nous ne pouvons plus ignorer les menaces qui pèsent sur nos milieux marins et la biodiversité qu’ils abritent. Nous ne pouvons plus feindre les conséquences dramatiques que cela entraîne pour notre survie. Sans tomber dans le catastrophisme, nous ne pouvons pas rester dans l’immobilisme». Puis de déplorer: «Nous avons trop longtemps oublié le potentiel économique de notre littoral et séparé les questions de l’écologie et de l’économie. Notre responsabilité est aujourd’hui celle de développer une économie durable qui respecte notre environnement.Notre actualité doit prouver à l’ensemble des acteurs régionaux que cela est possible».
«Innover et aménager un littoral afin qu’il ne menace pas la sécurité de nos administrés»
Maud de Fontenoy en vient au travail accompli par la commission Génie Écologique présidée par Fançois de Canson qui œuvre «pour venir en aide à nos territoires et à nos communes pour innover et aménager un littoral afin qu’il ne menace pas la sécurité de nos administrés». Elle insiste sur l’importance de la concertation, travail accompli par la commission de la sensibilisation des publics présidée par Mireille Benedetti. Met en exergue l’importance, «pour les générations de demain» d’un véritable développement des énergies renouvelables grâce à l’éolien en Mer. «Le Président Renaud Muselier a adressé au gouvernement un appel pour l’éolien flottant et nous souhaitons être entendus. Nous voulons que les appels à projets et réflexions à ce sujet n’oublient pas la région Sud». Rappelle l’importance «de nos traditions et la spécificité de nos activités. Première région française pour la pisciculture marine en pleine mer, Provence-Alpes-Côte d’Azur abrite 617 établissements économiques dans le secteur de la pêche, de l’aquaculture, de la transformation et conservation de poissons, de crustacés et de mollusques». Alors, pour Maud de Fontenoy: «Les braconniers qui pillent nos richesses, menacent nos écosystèmes et discréditent une profession toute entière sont les ennemis de notre région et doivent à ce titre être sévèrement sanctionnés». Elle rappelle que la Région soutient et accompagne ces entreprises liées à la pêche notamment grâce aux Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). «Nous investissons 7M€ en 5 ans en faveur de la pêche et de l’aquaculture. Défendre une pêche responsable et de haute qualité est une priorité pour renforcer l’attractivité du secteur, encourager l’installation de jeunes marins et favoriser le développement et la modernisation des infrastructures. Plus encore, nous avons choisi de valoriser chacune des activités régionales qui pratiquent une pêche durable et responsable en Méditerranée». Ce certificat d’activité élaboré avec le Comité Régional des Pêches «est une belle avancée qui sera présentée à l’occasion du Salon de l’Agriculture ce mardi 26 février». Cette économie est aussi celle de la plaisance et du nautisme, du loisir et du sport. Afin d’accompagner et de valoriser cette filière une nouvelle commission voit le jour au sein de l’Assemblée Maritime. «Lorsque l’on parle des incroyables atouts de notre région, on ne peut oublier en effet les 135 ports de plaisance qui font de la région Sud le territoire d’accueil de près de la moitié de la flotte mondiale.» Souligne que ces points d’attaches sont de réels ambassadeurs. Précisant: «Ils sont l’illustration d’une action liant tourisme, plaisance, loisir, économie, déplacement, infrastructures et environnement. Si la plupart d’entre eux se sont engagés dans une démarche de certification « ports propres », d’autres ont décidé d’aller encore plus loin et pour les accompagner, la Région et l’Union des ports de plaisance ont construit un concept de « Ports propres actifs en biodiversité » dont la certification a vu le jour en 2018.»
Michel CAIRE