Le groupe ukrainien TNMK a quelque 150 concerts à son actif en Europe. Si une partie du groupe est sur le front, les autres musiciens et chanteurs sont sur scène avec une mission : faire vivre la tradition ukrainienne et récolter des fonds pour les soldats.
Crèche acoustique
Le concert, endiablé, se déroule dans l’église Saint-Étienne dans le quartier de la Valbarelle à Marseille (11e). Le spectacle est composé de chants et de sketchs. Le groupe fait revivre la tradition de la crèche, très présente en Ukraine, où on se déguise en roi, en diable ou en ange. On va de village en village, chez les uns et les autres pour des spectacles. Pour Oleg Mykhailiuta, le chanteur du groupe TNMK, « C’est très important de perpétuer ces traditions car la Russie essaie de nous voler notre culture, nos traditions, notre manière de vivre, notre histoire ».
Récolter des fonds
Chaude ambiance dans l’église ou l’assistance reprend les tubes du groupe ou sourit aux divers sketchs sans oublier l’autre objectif de cette soirée : récolter de l’argent pour financer du matériel pour les soldats qui luttent sur le front. La quête est effectuée pendant le concert et la participation du public est patente. « Le but principal c’est de rassembler des fonds pour acheter des zodiacs afin d’évacuer les soldats blessés », confie Sviatoslav Rumezhak, le manageur de TNMK, « et ainsi nous rapprocher de la victoire».
« Ils savent qu’on est là »
Cette mobilisation existe dans plusieurs villes européennes. « C’est très important de mener des actions de ce type à l’Étranger » analyse Valeriia Marée, la présidente de l’association ADPFU et organisatrice de la soirée. « A travers nos manifestations, expositions ou concerts on soutient ceux qui sont au front. Ils savent qu’ils ne se battent pas pour rien, que la diaspora est avec eux et qu’elle agit ».
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Reportage Joël BARCY