Le parti Horizons affiche son ancrage local deux ans après sa création par Édouard Philippe, le 21 octobre 2021 au Havre. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur figure ainsi comme celle qui a le plus d’adhérents parmi les 25 000 cotisants que compte déjà cette formation.
Les Bouches-du-Rhône font figure d’exemple avec un maillage étroit du territoire, à l’exemple de Marseille ou bien encore de la 9e circonscription animée par cinq comités locaux à Aubagne, Carnoux-en-Provence, Cuges-les-Pins, Gémenos et La Ciotat-Ceyreste. Ces derniers ont organisé, le 7 février à La Ciotat, leur première réunion publique qui a fait salle comble.
Une assemblée au premier rang de laquelle avaient pris place les maires des dites-communes. «Preuve de l’intérêt que suscite ce jeune parti attaché au débat démocratique… et de se ménager son soutien quand viendra l’heure des élections municipales !», est-il souligné.
«le respect des différences et des sensibilités»
« Nous bâtissons une nouvelle offre politique, fondée sur l’ouverture et le refus du sectarisme», a rappelé Anthony Borré, référent régional Provence-Alpes-Côte d’Azur Horizons. Et le maire d’Arles, Patrick de Carolis, délégué départemental 13, de renchérir : « Soucieux avant tout de l’intérêt général, nous croyons au dépassement des clivages artificiels et au rassemblement de toutes les bonnes volontés au service du pays, dans le respect des différences et des sensibilités. »
Combat contre « les extrêmes de tous bords qui dressent les Français les uns contre les autres»
Un message largement partagé par le public présent, parmi lequel plusieurs militants LR en rupture avec la ligne de leur famille politique qu’ils ont dit ouvertement «ne plus comprendre». Si Anthony Boré a redit la volonté d’Horizons de ne pas dénigrer ses adversaires, il a en revanche souligné que ce parti combat « les extrêmes de tous bords qui dressent les Français les uns contre les autres en agitant les peurs et les mensonges », mais aussi « les démagogues qui abaissent la controverse démocratique à un jeu d’invectives et bannissent la raison et la mesure du débat public. »
Reste maintenant pour Horizons à mieux se faire entendre, à mieux être identifié des électeurs. C’est le souhait exprimé ce soir là par une large partie de l’auditoire. «Un paradoxe alors qu’Édouard Philippe apparaît, dans tous les sondages, comme la personnalité politique préférée des Français…»
Alain BERLIE