Publié le 10 mars 2019 à 22h50 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 23h36
Comme d’autres villes en France, Marseille a manifesté ce dimanche contre la candidature à un cinquième mandat du Président algérien Adbelaziz Bouteflika au pouvoir depuis 20 ans et très affaibli par un AVC survenu en 2013. Près d’un millier de manifestants -brandissant des drapeaux algériens et scandant «4 + 1 = 0. Dégage»- se sont rassemblés sous l’Ombrière du Vieux-Port avant de se diriger vers le consulat d’Algérie, près duquel ils ont été bloqués par les forces de l’ordre.
Depuis plus dix jours, d’importantes manifestations quotidiennes se déroulent à travers tout le territoire national en Algérie. De ce vent de contestation sans précédent dans l’Histoire du pays, émerge un mot d’ordre qui semble faire consensus: «Non au 5e mandat pour Bouteflika». «En guise de réponse à cette exigence de dignité des millions d’algériennes et d’algériens, le pouvoir n’a rien trouvé de mieux que de demander au peuple d’aller aux urnes le 18 avril pour élire Abdelaziz Bouteflika. Et une fois élu, il instaurerait la démocratie en organisant une élection présidentielle anticipée à laquelle il ne prendrait pas part», relate le Collectif Mon Algérie-Marseille. Indiquant notamment : «La maturité du peuple algérien, son sens des responsabilités et sa retenue face à une telle provocation, sont ainsi mises à rude épreuve. Et pour combien de temps encore?» Le Collectif dénonce: «Un Président et son clan qui se targuent d’avoir ramené la paix civile après la décennie sanglante 1990-2000, ne vont-ils pas mettre le pays à feu et à sang en persistant dans cette attitude? Ils porteront seuls l’entière responsabilité devant l’Histoire en cas de dérapage. Pour ce qui nous concerne, nous continuerons à travailler à l’extension des mobilisations Pacifiques pour soutenir le peuple algérien dans son combat pour la paix, la liberté et la justice sociale». Patricia MAILLÉ-CAIRE