Le directeur de la rédaction de « La Provence » a été mis à pied après un titre de «une » dénoncé par des élus macronistes. La rédaction de la Provence s’est mise en grève illimitée. La rédaction de La Tribune rejoindra le mouvement à partir de mardi.
La mise à pied d’Aurélien Viers a également été décidée avec une convocation pour entretien préalable à son licenciement. Et la décision viendrait directement du propriétaire du journal… l’armateur Rodolphe Saadé.
À l’origine de cette mise à pied, la une de la Provence en date de jeudi 21 mars qui titrait , « Il est parti et nous on est toujours là», reprenant ainsi les mots d’un habitant de la Cité de la Castellane à l’issue de la visite surprise d’Emmanuel Macron à Marseille dans le cadre de l’opération de lutte contre le narcotrafic « Place Net XXL ».
Est alors mis en exergue l’ambiguïté du titre notamment par les élus macronistes. Est-ce à dire paroles d’ un habitant qui exprime son désarroi ou de dealer qui nargue l’État. Mais qu’importe… Les élus macronistes ont tout à fait le droit de s’insurger, dénoncer, critiquer la une, on appelle cela la démocratie. Mais on ne peut pas licencier un journaliste pour un choix de Une dénoncé par d’autres. C’est ce qu’on appelle la liberté éditoriale et de fait de la presse.
Patricia MAILLÉ-CAIRE