Ces filles sont des drôles de dames. Menées (1-0) par Strasbourg Pierrots Vauban à la fin du temps réglementaire, dimanche dernier, au stade Le Cesne, les Olympiennes ont trouvé les ressources physiques et mentales nécessaires pour égaliser grâce à Eva Sumo à la dernière minute du temps réglementaire. Le but de la victoire a été inscrit par Cindy Caputo à la cinquième minute du temps additionnel dans une belle ambiance (2-1). A deux journées de la fin du championnat, les joueuses de Christophe Parra ont leur destin entre leurs mains. Un an après avoir quitté l’élite du football féminin français, les Marseillaises ont la possibilité de la retrouver. Elles seraient ainsi de nouveau dans la cour des grandes, en compagnie de l’Olympique Lyonnais et du Paris Saint Germain. Dimanche prochain, elles se déplacent à Albi avant de recevoir Croix Savoie Ambilly, le 28 avril pour la clôture de la saison. Car le règlement n’autorise que le premier à accéder à la Première Division. Les Marseillaises sont à la lutte avec l’AS Saint-Étienne, tenue en échec à Nancy dimanche dernier (2-2). Le troisième, Yzeure, est distancé à cinq points de Saint-Étienne. A l’heure du bilan de la saison 2018-2019, le Président Jacques-Henri Eyraud avait déclaré que «l’équipe féminine n’était pas une priorité». Un an après, les événements lui donnent tord. Le travail de Christophe Parra, entraîneur longtemps contesté et qui a failli quitter le club, porte ses fruits. A force de travail et de persévérance, il a réussi à faire progresser une équipe qui avait perdu la confiance et doutait de ses capacités. Ces filles sont des guerrières. Elles ne lâchent rien. Elles sont sur la bonne voie : celle du bonheur qui va leur permettre de retrouver le Championnat de France de Première Division.
Gilbert DULAC