Dernières répétitions pour les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Marseille. Le 8 mai, ils interpréteront la symphonie n°5 de Beethoven pour accueillir le Belem dans le Vieux-Port. L’occasion d’avoir une grande renommée internationale.
« C’est très symbolique »
La cinquième symphonie est l’une des œuvres les plus connues du compositeur. « C’est une œuvre puissante, elle représente bien ces jeux olympiques et paralympiques. On passe de l’ombre à la lumière », relève le chef d’orchestre Marc Leroy-Calatayud. « Beethoven est déjà sourd mais il continue à se dépasser, à créer. Cette symphonie est très symbolique pour les JO».
24 heures chrono !
Pas le temps de s’endormir sur son violon pour ce rendez-vous exceptionnel. Il faut travailler dans l’urgence même si les jeux étaient prévus depuis un moment. C’est un challenge pour l’orchestre. « Habituellement les musiciens ont un rétroplanning à 3 mois ou un mois pour les programmations. Là, ils ont 24 heures pour répéter et tous les 70 sont présents », affiche fièrement Ilaria Bandieri, l’administratrice. C’est vraiment parce que ce sont les JO ? «Absolument parce qu’on croit en la force de la communion du sport et de la culture et vraiment il faut défendre cela dans un contexte socio-politique qui est compliqué. Et puis ça va aider énormément à l’image de notre orchestre qui est en train de grandir artistiquement ». Un juste retour des choses pour les JO qui associaient sport et culture pendant la première moitié du siècle dernier.
Un grand honneur
Pour tous les musiciens, jouer cette œuvre pour les jeux olympiques c’est grandiose. « La 5e c’est une œuvre puissante », pour le violoncelliste Xavier Chatillon, elle salue tous les efforts pendant des années que représente les JO pour les athlètes. C’est un grand honneur pour nous de jouer pour l’arrivée de la flamme ». « Dans ma famille il y a beaucoup de journalistes sportifs et j’étais habitué à voir la retransmission des jeux », indique Ivan Kobylskiy, hautbois, « alors jouer pour l’arrivée de la flamme c’est touchant ». « C’est un grand bonheur de participer à cet événement très très important pour notre pays et notre ville », confie le violoniste Da-Min Kim, « il y a tellement de caractère dans cette pièce-là et puis pa pa pa paaaam, pa pa pa paaaam vous avez forcément entendu cela quelque part ». L’orchestre jouera en plein air au Pharo pour accueillir la flamme… en espérant qu’il n’y ait trop de vent.
Reportage Joël Barcy
