Aix- Au Grand Théâtre de Provence : Bach forever avec Café Zimmermann

Publié le 9 février 2019 à  19h23 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h47

Café Zimmermann aux saluts jeudi soir au Grand Théâtre de Provence. (Photo M.E.)
Café Zimmermann aux saluts jeudi soir au Grand Théâtre de Provence. (Photo M.E.)

Café Zimmermann compte parmi les meilleurs ensembles baroques du moment. Vingt ans, déjà, que ces anciens de la Schola Cantorum de Bâle se sont réunis pour travailler ensemble. Leur anniversaire, ils l’ont fêté jeudi soir au Grand Théâtre de Provence d’Aix qui avait fait le plein pour la circonstance. Plus d’un millier d’auditeurs pour la musique baroque, excusez du peu ! Un Grand Théâtre de Provence qui accueille, depuis plusieurs années, la résidence de Café Zimmermann et qui avait hâte d’entendre ce programme consacré à Jean-Sébastien Bach dont on sait que la musique est de celle que préfèrent ces instrumentistes. Pour la circonstance, Céline Frisch et Pablo Valetti, les fondateurs de l’ensemble, avaient choisi d’interpréter les suites n° 1 et 3, les brandebourgeois n° 2 et 4 et le concerto pour clavecin n°5. Autant de «tubes» qui chantent aux oreilles d’un public qui, même sans être «initié» a pu entendre trotter dans sa tête des airs popularisés au cinéma ou à la télévision. Il fallait bien cela pour souffler vingt bougies. L’occasion, aussi, de profiter de ce son unique qui fait la personnalité de l’ensemble. Et comme à l’accoutumée, avec Café Zimmermann, le respect de la musique de Bach fut une constante, l’ensemble refusant toute digression malvenue. On ne dira jamais assez combien il est difficile de jouer une trompette naturelle baroque, combien il faut avoir l’oreille attentive à l’accord des cordes en boyau, combien il faut avoir du souffle et de la précision pour faire sonner les flûtes à bec et autres bois… Les interprètes du soir le savent bien et la qualité de leur prestation d’anniversaire n’en fut que plus remarquable. C’était du grand Bach, celui qui a fait la réputation de l’orchestre et permis quelques enregistrements «de référence» ; des CD réédités par Alpha dans un coffret anniversaire. Le public ne s’y est pas trompé il a réservé un accueil des plus chaleureux à ce Café Zimmermann de gala ; c’était mérité.
Michel EGEA

Articles similaires

Aller au contenu principal