Aix-Marseille French Tech : l’An II dédié à l’action

Publié le 14 mars 2016 à  11h51 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  22h05

Plus de 200 personnes ont assisté à la conférence Breakfast thématique de l’agence « Encore Nous » organisée à l’InterContinental Marseille-Hôtel Dieu, consacrée à la «French Tech, et demain», co-animée par Dominique Gonod, Chargé des relations extérieures au sein de l’équipe communication AMFT et Danièle Fournier Sicre, Présidente de l’agence. De nombreux intervenants ont participé à cette matinée: Stéphane Soto, Directeur Général d’Aix-Marseille French Tech, Kevin Polizzi, Président Fondateur de Jaguar Network et de la commission e-économie de Medinsoft, Christian Rey, Directeur Général de Marseille Innovation, Corinne Versini, Directrice Générale et Fondatrice de Genes’ink et Présidente de la toute nouvelle commission IoT (Internet of things) de Medinsoft, Christophe Serna, Co-Fondateur et Directeur Général de Voyage Privé et enfin Jean-Laurent Schaub, Président et Co-Fondateur de la jeune start-up Ween, qui s’est illustrée lors du dernier CES de Las Vegas, avec un Award de l’Innovation obtenu pour son thermostat intelligent.

Un public nombreux a participé à la conférence Breakfast sur la French Tech (@photo encorenous communication)
Un public nombreux a participé à la conférence Breakfast sur la French Tech (@photo encorenous communication)
L'ensemble des intervenants de cette rencontre sur l'avenir de la French Tech (@photo encorenous communication)
L’ensemble des intervenants de cette rencontre sur l’avenir de la French Tech (@photo encorenous communication)

Tandis que l’écosystème Aix-Marseille attend du gouvernement l’annonce d’une labellisation officielle French Tech pour une durée de 2 à 3 ans, Aix-Marseille French Tech tire le bilan de son année de pré labellisation : des politiques et des acteurs économiques fédérés autour d’un même objectif; une gouvernance sous tutelle d’un Conseil Territorial du Numérique représentatif; un programme de 12 engagements réalisés ou en passe de l’être; un écosystème dynamique avec un ensemble de manifestations notamment les French Tech Weeks, dont la 3e édition se tiendra en octobre prochain….

L’An I: Une année de concrétisation

Le plan d’actions a été respecté. Après l’An I, année de la concrétisation, cette année 2016, An II, sera dédiée à l’action. Stéphane Soto d’annoncer qu’Aix-Marseille French Tech allait se rapprocher des filières économiques telles que le tourisme, le commerce et e-commerce ou la santé afin que l’écosystème local réponde à leurs besoins. «Jusqu’ici, nous parlions « technologie »: IoT, SmartCity, Big Data. Sur ce sujet, il a été démontré que nous étions en capacité», explique le directeur général d’AMFT. «Aujourd’hui, poursuit-il, toutes ces filières économiques engagent leur transformation numérique et les acteurs de l’écosystème AMFT peuvent leur apporter des solutions et répondre à leurs besoins». Medinsoft, en charge de la gouvernance opérationnelle d’AMFT, souhaite tisser un partenariat rapidement avec chacune des filières. Sur le même sujet, l’association a également engagé des discussions avec les organisations patronales.

AMFT : Une vision ambitieuse

L’international est l’autre préoccupation d’AMFT avec plusieurs cibles : le continent africain à commencer par le Sénégal dont une délégation est attendue sur le territoire Aix-Marseille dans les mois à venir mais aussi l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, ou l’Asie du Sud Est, pays avec lesquels AMFT veut tisser des liens. Enfin, Stéphane Soto a confirmé qu’Aix-Marseille French Tech avait engagé à l’occasion du dernier CES de Las Vegas une négociation exclusive avec les organisateurs de l’événement pour la tenue d’un CES Euro-Afrique à Marseille ou Aix-en-Provence en 2017. La forte présence de la délégation AMFT au CES de Las Vegas remplissait deux objectifs liés à l’international, faire rayonner le territoire mais également permettre aux jeunes start-up de tisser des passerelles et d’intensifier leur réseau. Les deux dirigeants de start-up présents ont souligné l’impact du CES. Pour Corinne Versini, productrice d’encres savantes, le CES lui a permis de lancer son projet «Art to IoT», qui réunit le monde de la création et celui des objets connectés pour inventer les usages de demain, l’occasion de décrocher le haut patronage d’Emmanuel Macron apportant ainsi un crédit de poids à cette initiative. Pour Jean-Laurent Schaub, ingénieur de formation et créateur d’un thermostat intelligent connecté, le dernier congrès lui a apporté un prix d’excellence, l’«Innovation award». Pour Ween, l’AMFT a été un grand soutien sur les aspects marketing, la commercialisation et le financement de son projet. Son dirigeant a réussi deux levées de fonds, l’une via les différentes structures de la région et l’autre grâce à une campagne de crowdfunding (plus grosse levée de fonds sur Kisskissbangbang pour un objet connecté).

AMFT : Une nouvelle ère «collaborative»

Ce débat a démontré la naissance d’une nouvelle ère avec un nouveau mode de collaboration, de management (B to E, Business to Employee), de formation (formations courtes délivrées par les leaders du marché pour répondre précisément à leurs besoins)… Une nouvelle manière d’accélérer en tirant partie de la créativité des start-up et de l’expérience «des Tech champions» pour former «un cercle vertueux». C’est ce que confirment Kevin Polizzi en présentant son entreprise comme «une boite qui a consacré un grand bout de sa vie à l’hyper-croissance, avec une particularité: la volonté d’essaimer, la volonté de partager et de travailler en mode collaboratif» et, Christophe Serna qui revendique «un état d’esprit gagnant autour des notions d’exemplarité et d’inspiration». Du coté des accélérateurs publics, le constat est le même: «Pendant 20 ans, on a fait de l’accompagnement de startup, aujourd’hui on fait de la co-accélération, cela change tout», affirme Christian Rey en charge de Marseille Innovation. Au cours de cette rencontre, plusieurs informations ont été dévoilées au rang desquelles: Building 2030, accélérateur de start-up de Jaguar Network, qui pourrait être livré en juin 2017 et , que Christophe Serna, co-fondateur et directeur général de Voyage Privé espère que les travaux du Campus de Voyage Privé, débutent en octobre prochain.
La conclusion est revenue à Robert Assante, adjoint au maire de Marseille, présent dans la salle, qui a mis en exergue des chefs d’entreprises « qui sont dans l’action, alors que nous, nous sommes toujours dans la réflexion.»
E.N.

La French Tech en quelques mots…

Rappel de l’identité du label French Tech :
-Une opération gouvernementale de marketing territorial lancée en 2013 autour du numérique
-17 écosystèmes en France

Les objectifs :
-Fédérer les différents acteurs de ces écosystèmes,
– Identifier les start-ups prometteuses, les faire émerger et les développer,
-Faire rayonner le territoire à l’international.
Aix-Marseille French Tech (AMFT)
-Pré-labellisée en novembre 2014 (ce qui correspond à l’An 1)
-Chiffres clés : 8300 entreprises, 40 000 emplois et 8 milliards de CA.
– Une économie qui affiche 12 à 13% de croissance par an.

Les atouts du territoire :
-Position géostratégique (Marseille-Provence) : point de convergence vers l’Asie du Sud-Est, l’Afrique, l’Inde et le Moyen-Orient et lieu d’arrivée des « backbones internet » (câbles sous-marins de connexions).
-Présence de la plus grande université francophone (+ 77 000 étudiants).
-Présence d’infrastructures (fablabs, incubateurs, pôles de compétitivité, salles de co-working) favorables à l’identification, l’émergence et le développement des start-up.

Articles similaires

Aller au contenu principal