Aix-Marseille Provence. Tous acteurs-municipales 2020: #6 des start-up des 5 continents dans nos centres-villes

Publié le 9 mars 2020 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h48

Pour le collectif « Tous acteurs-municipales 2020 [[«Tous Acteurs-Municipales 2020» rassemble au sein d’un collectif inédit les partenaires économiques et sociaux : 31 acteurs du monde économique réunis au sein du collectif, 32 experts, du territoire et au-delà, consultés individuellement, 200 chefs d’entreprises, animateurs de réseaux économiques, jeunes actifs, apprentis, étudiants… présents dans les réunions collectives à Aix, Aubagne, Marseille, Étang de Berre]] les activités économiques de toute nature et les jeunes générations d’entrepreneurs doivent retrouver une place centrale dans les cœurs de ville du territoire, aux côtés de toutes les autres fonctions urbaines, qu’elles soient résidentielles, commerciales, administratives, culturelles… «Alors, pourquoi ne pas ouvrir leurs portes aux startuppers des cinq continents pour qu’ils s’installent sur notre territoire pendant des périodes plus ou moins longues, dans le but d’expérimenter, de développer des solutions innovantes, de créer des synergies économiques ou technologique et aussi de nourrir l’image de métropole monde que notre territoire a vocation à incarner ?»

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
Accueillir les startuppers des cinq continents, tel est l’objet de la fiche 6 du collectif «Tous acteurs-municipales 2020» pour lequel «cela implique de créer un écosystème urbain propice à l’accueil de projets innovants soit de façon pérenne, soit dans le cadre
de projets structurants pour le développement et le rayonnement de notre métropole : logistique urbaine, smart port, santé etc
». Et de considérer qu’Aix-Marseille-Provence pourrait ainsi se convertir en un laboratoire d’expérimentation «in vivo», avec l’implication de start-up installées, des acteurs ciblés (commerces, associations, services publics, TPE/PME…) et de l’individu qui peut être un client, un touriste, un citoyen, un patient… «Cette concentration de start-up pourrait également attirer des écosystèmes complémentaires : financeurs et business angels intéressés par la présence de jeunes pousses prometteuses… Accompagnement, formation et services administratifs qui ciblent les startups… bref, ce projet viendrait booster une dynamique positive basée sur les nouveaux modes de fonctionnement portés par les start-up».
Projet qui a émergé à partir de quelques constats : la revitalisation des centres-villes passe par plus de mixité, de jeunesse, d’expérimentation, d’ouverture au monde. Confrontés à une baisse d’attractivité, les centres-villes ont besoin d’être revitalisés, réinvestis, réinventés. «Même s’il n’existe pas de réponse unique et universelle, on sait que cela passe par un renforcement harmonieux de la mixité, tant en termes d’usages, que de lieux ou de publics permettant de diversifier les fonctions des centres-villes et de les convertir en milieu de vie complet. La présence de startuppers et de leurs modes de fonctionnement innovants serait un facteur de vitalité économique, culturelle et sociale indéniable».

«Notre réseau de câbles sous-marins nous placera en 2021 dans le TOP 5
mondial des plateformes d’échanges et de contenus»

D’autant que ce territoire bénéficie de filières d’excellence et d’un écosystème numérique rassemblés sous Aix-Marseille French Tech. Marseille est un hub numérique mondial : «Notre réseau de câbles sous-marins nous placera en 2021 dans le TOP 5
mondial des plateformes d’échanges et de contenus. C’est un atout pour développer la vocation mondiale d’Aix-Marseille Provence et c’est un argument fort pour attirer des start-up du monde entier
», avance le Collectif qui précise : «Il s’agit donc de faciliter l’implantation d’expertises issues de pays étrangers, en particulier d’Afrique, en exploitant les infrastructures numériques métropolitaines, dont les réseaux qui facilitent les échanges avec l’écosystème d’origine.» Cependant le collectif ne peut que constater: «Aujourd’hui, les volontés politiques sur le sujet sont rares, mis à part la ville de Marseille à travers des objectifs d’occupation de mètres carrés. Et d’une manière générale, il n’existe pas de stratégie marketing faisant la promotion d’installation dans les centres-villes, qui peuvent souffrir pour certains d’une image négative». En revanche, plusieurs structures de type «espace de coworking», accélérateurs, principalement issues d’initiatives privées, se sont installées… «mais sans lien avec les politiques publiques et sans travail de priorisation de thématiques sur lesquelles le territoire souhaite se positionner en termes d’innovation».

«D’autres territoires ont pris les devants»

Pendant ce temps d’autres territoires ont pris les devants : regroupement de start-up dans des locaux réhabilités (souvent des friches industrielles en périphérie de la ville) – ex : Station F, Euratechnologies, maison de l’IOT à Angers…; notion de bâtiment «Totem» où sont physiquement regroupés des acteurs de l’innovation. En revanche, le symbole de village mondial de start-up reste une originalité. Et le Collectif Tous acteurs d’être force de propositions au rang desquelles : identifier et promouvoir des thématiques d’excellence par centre-ville (en fonction du potentiel d’expérimentation par exemple); mettre en réseau les centres-villes afin de faciliter les connexions entre les innovations et les écosystèmes concernés; mettre à disposition du foncier et à aide à la mobilité des personnes; valoriser les centres-villes comme territoire d’expérimentation et de lieux de vie pour l’innovation; faire émerger de nouveaux services facilitant la complémentarité entre les dirigeants de start-up issus de culture et d’écosystème différents, et l’ensemble des acteurs de l’accompagnement; accompagner l’installation des dirigeants sur le territoire (école, formalités administratives, adhésion aux offres business…); mobiliser et proposer une offre de formation et de recrutement facilitant l’obtention des compétences nécessaires pour le développement des projets.

Un concours international relayé par des réseaux économiques implantés aux 4 coins du monde

La mise en œuvre de ce projet pourrait prendre la forme d’un concours international relayé par des réseaux économiques implantés aux 4 coins du monde : ambassades de France, Business France, Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Étranger CCIFE), CPCCAF pour l’Afrique, l’Ascame en Méditerranée. «La création d’un fonds alimenté par les collectivités faciliterait l’installation en centre-ville, l’implication dans des expérimentation, l’accès via les marchés d’innovation, l’accès à la commande métropolitaine.» Les collectivités seront mobilisées, ainsi que les agences de promotion, les collectifs d’entrepreneurs, les pôles de compétitivité, les accélérateurs de start-up, la French Tech, «avec les programmes qui facilitent la délivrance de visa pour les étrangers». Le collectif propose un échéancier: 2020-2021, étape préparatoire doit permettre d’identifier «les lieux susceptibles d’accueillir des projets innovants»; de définir les propositions de valeur encourageant l’installation dans un centre-ville, «de façon concertée avec l’ensemble des acteurs : collectivités, État, collectifs d’entrepreneurs, structures d’accélération existantes…»; d’identifier les thématiques sur lesquelles les centres-villes se spécialiseraient (ex : le retail, le tourisme, la santé…); mise au point d’argumentaires commerciaux pour recruter les projets innovants. Et, en 2022, se tiendrait le lancement opérationnel avec l’organisation de challenges pilotés par les acteurs publics et/ou les grands comptes privés (avec une phase d’expérimentation réservée aux acteurs installés dans le centre-ville) : «Au moins un challenge par centre-ville impliqué, sur les thématiques retenues.»
Michel CAIRE

Rappel du calendrier de diffusion des fiches pratiques
#1 Faire des Îles du Frioul une chance pour le territoire : mardi 3 mars
#2 Des Halles Alimentaires en cœurs de ville : mercredi 4 mars
#3 Une logistique urbaine réinventée : jeudi 5 mars
#4 Des mobilités fluides, performantes et décarbonées : vendredi 6 mars
#5 Des villes inclusives pour faciliter le quotidien des actifs : samedi 7 mars
#6 Des startup des 5 continents dans nos centres-villes : lundi 9 mars
#7 Un lab de la ville bioclimatique méditerranéenne de demain : mardi 10 mars
#8 Une Maison pour le business avec l’Afrique : mercredi 11 mars
#9 L’ Étang de Berre, zone à forts enjeux de l’économie métropolitaine: jeudi 12 mars
#10 Un monitoring de l’action publique : vendredi 13 mars

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