Algérie : La Semaine de la francophonie se poursuit jusqu’au lundi 23 mars

Publié le 22 mars 2015 à  13h21 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h47

L'institut français à Alger (Photo IFA)
L’institut français à Alger (Photo IFA)

En Algérie, le français est parlé par 11 millions d’Algériens. La langue française est considérée comme essentielle à côté de la langue arabe -langue nationale- et de plusieurs autres langues importantes comme l’anglais ou même le chinois. C’est en tous cas le chiffre officiel annoncé par Bernard Emié, ambassadeur de France à Alger qui a présidé l’ouverture des Journées francophones, au sein de l’Institut français à Alger, dans le cadre de la Semaine de la francophonie, organisée dans plusieurs villes d’Algérie et qui prendra fin ce lundi 23 mars. «Fêter la francophonie, explique l’ambassadeur,c’est aussi partager les valeurs communes». Qualifiant l’Algérie de «3e grand pays francophone» bien qu’elle ne soit pas adhérente «au monde francophone». Et de préciser, pour souligner l’intérêt que porte les Algériens à la langue française, que «2 millions d’élèves en primaire et 4 000 en secondaire pratiquent le français au quotidien» et 15 000 autres suivent au quotidien des cours au sein des 5 Instituts français (Alger, Oran, Constantine, Annaba et Tlemcen).
Sur les Journées de la francophonie, l’ambassadeur a rappelé qu’elles ont pour objectif de promouvoir les trophées francophones du cinéma en mettant à l’honneur le brillant cinéaste Merzak Allouache et Assia Djebbar pour tous ses écrits. Retraçant le parcours de Merzak Allouache avec la projection au public de son film «Le repenti», Bernard Emié a rappelé les succès du réalisateur qui lui ont valu tant de distinctions en Algérie en France et à l’étranger. La clôture de cette manifestation sera consacrée à un hommage particulier à l’académicienne la regrettée Assia Djebbar pour l’ensemble de son œuvre littéraire. Puis, évoquant la vitalité et l’importance de la presse francophone, l’ambassadeur a mis en exergue le discours du Président de la République Abdelaziz Bouteflika lors du sommet de la Francophonie de Beyrouth en 2002 dans lequel il faisait part de son souci de faire participer les jeunes à l’évolution moderne par le biais des langues. Pour Bernard Emié, la force de l’Organisation Internationale de la francophonie (OIF) composée de 57 membres aujourd’hui, est le rapprochement linguistique des peuples. Notant au passage l’intérêt et la sagesse de la pensée algérienne à travers les activités des écrivains, des cinéastes et l’ensemble de la presse francophone.
Jacky NAIDJA
Plus d’info: if-algerie.com

La Francophonie

Le terme «Francophonie» a été créé en 1880 par le géologue Onésime Reclus pour sa classification des pays selon la langue parlée quotidiennement. Mais c’est en 1962 que Léopold Sedar Senghor, Habib Bourguiba et Habib Diori travaillent à la constitution d’une communauté francophone. En 1970 a été créée l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) qui est devenu l’opérateur privilégié des sommets de la Francophonie. Et, en 1986 s’est réuni à Paris la première «Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement» des pays ayant en commun l’usage du français ou ayant le français en partage. Aujourd’hui 57 pays dits francophones sont membres de cette organisation.

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