Allano, Banzo, Gaillard, Mazzia, Passorio, Turac : ils entrent au Guide Michelin ou le retrouvent

Publié le 2 février 2015 à  21h43 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

La photo de famille de ceux qui entrent en 2015 au Guide Michelin, photo prise au Quai d’Orsay. (Photo Guide Michelin)
La photo de famille de ceux qui entrent en 2015 au Guide Michelin, photo prise au Quai d’Orsay. (Photo Guide Michelin)

Le voile s’est définitivement levé ce lundi 2 février sur la promotion 2015 du Guide Michelin. Et, comme nous l’avions annoncé dès samedi, la confirmation de l’étoile est arrivée pour Alexandre Mazzia, le chef du restaurant AM à Saint-Giniez, dans le 8e arrondissement de Marseille et pour Marc de Passorio qui n’a pas attendu bien longtemps, quelques mois seulement, pour remettre une étoile à son palmarès en reprenant l’ex-Clos de la Violette de Jean-Marc Banzo pour en faire «L’esprit de la Violette» à Aix en Provence. Ce que nous ignorions, à ce moment-là, c’est que Jean-Marc Banzo, qui préside désormais aux destinées du «Clos», le restaurant gastronomique de l’Hôtel de luxe Renaissance, à Aix-en-Provence, allait lui aussi retrouver une étoile. Que ce soit pour Marc de Passorio ou Jean-Marc Banzo, cette distinction consacre l’amour des deux hommes pour l’excellence dans le travail et pour leur recherche de tous les instants afin d’exalter les saveurs du terroir provençal qu’ils aiment tant. A l’étage des nouveaux étoilés, l’arrivée de Ludovic Turac nous réjouit. Voici un garçon qui n’a pas hésité à prendre des risques, y compris financiers, pour faire perdurer « Une Table au Sud », sur le Vieux Port, lorsque Lionel Levy est parti à quelques encablures pour prendre la direction de la restauration de l’Intercontinental et y ouvrir «L’Alcyone», restaurant gastronomique qui affiche une étoile. C’est l’application au travail, l’investissement total de Ludovic Turac, son inventivité et sa joie de cuisiner qui sont ainsi récompensés. Et c’est sa famille qui va être heureuse… Autre entrée sous le ciel du Michelin, celle de Nans Gaillard, un Breton, qui trouve à La Ciotat tout ce qu’il faut pour faire briller sa «Table de Nans». Enfin, même si l’on s’éloigne de la grande bleue, une autre étoile nous fait extrêmement plaisir, celle attribuée à Julien Allano, le chef du «Clair de la plume» à Grignan, au pied du château de la Marquise de Sévigné. Cet ancien de l’hôtel de l’Europe en Avignon est tombé en amour pour cette maison dont il avait été chargé, par le propriétaire, d’auditer la restauration. Coup de foudre, coup de cœur : Julien Allano est resté au pays de la truffe et n’a pas ouvert l’établissement qu’il voulait implanter dans le Var. Grand bien lui en a pris. Ici aussi la cuisine est au service des produits du terroir, élaborée mais jamais prétentieuse.D’ailleurs, s’il est un point commun qui unit ces chefs qui décrochent l’étoile pour la première fois, c’est cette qualité qu’il ont tous de se mettre au service du produit, de ne pas écraser les goûts mais de les sublimer, d’être humbles, malgré leur savoir faire, lorsqu’ils se retrouvent face à leurs défis quotidiens en cuisine.
Michel EGEA

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