Marseille: Arnaud Montebourg rencontre les marins de la SNCM

Publié le 2 juin 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h52

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)
Les syndicats de la SNCM ne cessent de clamer que l’État a «trahi» sa parole, en votant au mois de mai en faveur de la reprise en main de la Compagnie par Transdev, qui refuse de mettre en œuvre le plan industriel initialement soutenu par le gouvernement, comprenant notamment l’acquisition de nouveaux navires. Ils sont allés le dire à Arnaud Montebourg à l’occasion de sa venue à Marseille ce lundi 2 juin. Et on ne peut pas dire qu’ils soient sortis outre mesure rassurés par leur entrevue avec le ministre de l’Économie. Lequel déclare : « C’est un dossier qui relève du ministère des Transports et donc de Ségolène Royal. Ceci étant, bien sûr, que je me sens concerné. J’ai écouté les organisations syndicales, leurs critiques, leurs propositions, les engagements qui ont été pris. Je vais maintenant transmettre le message et participer à la réflexion interministérielle ».
Un propos qui ne convainc pas les syndicalistes. Ainsi, pour Frédéric Alpozzo, CGT : «Arnaud Montebourg est en pleine compétence dans ce dossier où nous voyons la Caisse des Dépôts et Consignation pratiquer des blocages. Place aux actes! On n’attend pas des promesses, mais des actes concrets d’ici l’Assemblée générale des actionnaires qui doit se dérouler le 24 juin ». La CGT menace de lancer une grève à cette date, «sans engagement de l’État». Il conclut : «Si rien ne change, si la SNCM ferme, Valls, Montebourg, devront expliquer pourquoi ils ont laissé sombrer une entreprise, pourquoi ils n’ont pas respecté une lettre de pré-commande au chantier naval de Dunkerque».
«Nous l’avons trouvé sensible au fait que la parole publique soit actuellement reniée à ce point », juge pour sa part Maurice Perrin, représentant CFE-CGC.
Il indique avoir remis un dossier sur la situation de l’entreprise au ministre. Concernant les fameuses amendes infligées par l’Europe, il cite Guy Carcassonne : « Il avait démontré devant le Conseil d’État que si la Délégation de service public était jugée illégale c’est l’ensemble des Délégations de service public qui devrait l’être également. En ce qui concerne la privatisation nous avons là un dossier où certes la SNCM est impliquée… tout comme la collectivité territoriale de Corse, l’État français… et la commission européenne. C’est dans le dossier que nous lui avons remis, dossier que nous entendions mettre en avant lors de la table-ronde promise par l’État, promesse non tenue à ce jour».
Michel CAIRE

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