Art lyrique – le ténor Tibère Raffalli n’est plus

Publié le 29 novembre 2020 à  20h51 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h20

Ce dernier samedi de novembre, ont eu lieu les obsèques du ténor Tibère Raffalli à Bastia, sa ville natale, en présence de sa famille, ses amis, élèves et personnalités dont le maire de la ville, Pierre Savelli. Tibère Raffalli s’est éteint le 20 novembre 2020 à Aix-en-Provence à l’âge de 69 ans.

Décès du ténor Tibère Raffalli (Photo D.R.)
Décès du ténor Tibère Raffalli (Photo D.R.)

Ils sont nombreux à pleurer aujourd’hui leur maître aux côtés de ses proches et de ses amis… Tous artistes, femmes et hommes, qui ont étudié le chant lyrique sous sa direction ; Tibère Raffalli enseignait principalement au conservatoire national à rayonnement régional de Marseille « Pierre Barbizet » ainsi qu’au conservatoire d’Aix-en-Provence. Et l’unanimité se fait autour de lui, tant au niveau de la qualité de son enseignement que de son approche très humaine de la pédagogie. Dans une lettre hommage envoyée pour ses funérailles, Roberto Alagna a écrit : «J’aimais son tempérament volcanique sur scène ainsi que sa technique et son émission vocale héritée des fameux grands ténors Corses. Il emporte avec lui notre jeunesse (…) Repose-toi mon cher Tibère, tu l’as bien mérité. Pour les moments de bonheur et d’amitié que nous avons partagés, je te remercie du fond du cœur. Avà canta cù l’Anghjuli, grande Tenore. Addiu amicu.» Né en 1951, Tibère Raffalli avait connu une première vie très active sur les scènes d’opéra un peu partout dans le monde. Il avait étudié à Marseille puis au Conservatoire national de Paris dont il était lauréat en 1977. Dans le même temps il avait intégré la troupe de l’Opéra de Paris alors dirigé par Rolf Liebermann. Parti à la Juillard School à New-York pour se perfectionner, il eut, entre autres, l’occasion de travailler en master-class avec Luciano Pavarotti. Il débutait alors sa carrière internationale qui l’amenait à se produire dans les grands théâtres et Festivals, notamment La Scala de Milan, Teatro Comunale de Bologne, Teatro Colon de Buenos Aires, Festival de Glyndebourne, Opéra de San Francisco, Carnegie Hall de New York… On peut lire dans la biographie qui lui est consacrée sur la page facebook créée pour lui rendre hommage : «Sa voix claire, naturelle, très à l’aise dans l’aigu et d’une remarquable vaillance, associée à une diction parfaite lui ont permis de se distinguer dans les plus grands rôles du répertoire aux quatre coins de la planète. En 1995, il décide de faire ses adieux à la scène, et de se consacrer à son autre passion: l’enseignement.» Outre les souvenirs, Tibère Raffalli laisse derrière lui une discographie éclectique qui témoigne de son talent.
Michel EGÉA

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