Assemblée plénière de la région Sud: Budget supplémentaire, Europe, éthique en débat

Publié le 24 avril 2021 à  9h45 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h53

Pour cette dernière Assemblée plénière de Provence-Alpes Côte d’Azur qui s’est tenue ce vendredi 23 avril en visioconférence, il a été bien entendu question de bilan, de l’Europe -dossier qui a soulevé des désaccords entre la majorité et l’opposition-, du budget supplémentaire et, de déontologie. La Commission de déontologie a en effet remis au Président, le Rapport annuel d’activité.

Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Photo capture d'écran )
Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo capture d’écran )

Cette dernière plénière du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur a été l’occasion du vote du budget supplémentaire, un dossier pour lequel le RN n’a pas voté contre mais c’est abstenu: «car il y a des points qui concernent la Covid». En effet, le maire d’Ollioules, rapporteur du budget, Robert Beneventi expliquait que la philosophie de ce budget était à la fois «le soutien à nos concitoyens et, faciliter la reprise». Ainsi, 4,8M€ sont programmés en faveur des artisans, du commerce et du tourisme pour leur digitalisation. Quelque 15M€ accompagneront le plan de relance, 22M€ sont inscrits dans le cadre du programme d’investissement, 300 000 euros pour l’agriculture, 1,450M€ pour l’aide au loyer…

«Europe: Pour 1 milliard de contributions nous en avons récupéré 5»

Il a été ensuite question d’Europe, occasion pour le RN de dire, une énième fois, par la voix d’Amaury Navarranne: «L’Europe est une machine à perdre pour la France». Ce qui ne manquera pas de faire réagir Renaud Muselier: «Ce matin j’étais inquiet en regardant les informations, non pas à cause de la plénière, mais de la situation en Irlande, le Brexit, ravive des tensions qui peuvent soulever une guerre ou, au moins des échauffourées violentes. Alors, pour moi, l’Europe est une machine à paix». Il poursuit: «Concernant l’Europe vous contestez tout quand, pour ma part, je considère qu’il y a des choses à réformer». Puis d’en venir à ce que l’Europe coûte et rapporte: «La contribution de nos concitoyens en région est de 1 milliard … et nous en avons récupéré 5. Nous faisons partie des 20 meilleures régions d’Europe, sachant que les dix premières sont des pays de l’Est en grandes difficultés». Il rappelle encore au RN : «Lorsque nous sommes arrivés à la Région nous ne récupérions que 300M€ et lorsque nous avons dit que nous visions de recevoir deux milliards on a éclaté de rire sur les bancs du RN, eh bien vous ne riez plus».

«Un vrai problème avec Marseille et cela ne date pas du nouveau Maire»

Il en vient aux bons élèves de la Région et il cite les métropoles de Nice Côte d’Azur et de Toulon, suivi des départements du Var, du Vaucluse et des Alpes-Maritimes. En revanche, signale-t-il: «Nous avons un vrai problème avec Marseille et cela ne date pas du nouveau Maire c’est dû à un déficit structurel. On est là face à une suffisance prétentieuse administrative franco-française qui ne veut pas apprendre».

Démarche éthique: «Les principes de prévention et de transparence sont confirmés et irréversibles»

Un rapport rappelle la démarche éthique mise en œuvre dès le 15 janvier 2016, en soulignant son évolution positive et son ancrage au cœur de l’action publique de la collectivité. Pour Catherine Husson-Trochain, présidente de la commission: «Les principes de prévention et de transparence sont confirmés et irréversibles». Elle en vient à ce cinquième rapport portant sur l’année 2020, dernier de la mandature.
Bien que très particulière à de nombreux égards, cette année a néanmoins été «fructueuse» selon la Commission qui, en utilisant les moyens modernes de communication a poursuivi sa mission, ses travaux et ses analyses permettant ainsi de réaliser un bilan complet de son mandat.

Outre l’analyse habituelle concernant la formation, l’assiduité, les cadeaux et les voyages, la Commission a retracé la mise en œuvre du Code de déontologie par les élus régionaux et les actions menées pour prévenir les conflits d’intérêts. Par ailleurs, parmi les différentes réflexions menées, la Commission s’est interrogée, notamment sur le principe et les conditions d’une modélisation des structures déontologiques au sein des collectivités locales. Enfin, forte de plus de 5 années d’expérience et de pratique, et dans un but pédagogique, la Commission a élaboré un «Mémento à l’usage des Conseillers régionaux présents et à venir, rassemblant l’essentiel à connaître et à appliquer en termes de transparence et de prévention des conflits d’intérêts, tout au long du mandat».
Michel CAIRE

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