Au Grand Théâtre de Provence – Un Bach lumineux pour célébrer Noël

Publié le 16 décembre 2021 à  21h42 - Dernière mise à  jour le 3 novembre 2022 à  12h35

Après le « Noël américain » de l’Orchestre National de Lyon, mardi soir, c’est avec l’«Oratorio de Noël» de Jean-Sébastien Bach que le Grand Théâtre de Provence accueillait un deuxième concert festif consacré à la Nativité. Pour servir l’œuvre du cantor de Leipzig, Laurence Equilbey était à la tête de son Insula Orchestra et de l’ensemble vocal Accentus.

Nuria Rial, Corinna Scheurle, Laurence Equilbey, Julian Pregardien et Samuel Hässelhorn aux saluts devant les instrumentistes d’Insula Orchestra et les choristes d’Accentus © Michel Egéa
Nuria Rial, Corinna Scheurle, Laurence Equilbey, Julian Pregardien et Samuel Hässelhorn aux saluts devant les instrumentistes d’Insula Orchestra et les choristes d’Accentus © Michel Egéa

Ce sont les trois premières cantates de l’Oratorio de Noël qui étaient au programme de la soirée soit celles consacrée à la Naissance du Christ, l’annonce aux bergers et l’adoration des bergers. Une heure et demi de concert pour jubiler à l’écoute de la musique de Bach dont on connaît la richesse, la profondeur, la puissance, l’allégresse et l’élégance. Autant de qualités dont s’empare avec aisance Laurence Equilbey pour livrer une lecture précise et détaillée de cette musique qui touche à la grâce.

Précision et chaleur

La cheffe, qui connaît aussi bien les choristes que les instrumentistes, exploite parfaitement les atouts que lui proposent les deux ensembles, soit rigueur, précision, couleurs et chaleur. Un continuo très présent mais jamais pesant, des bois aériens, un trio de trompettes somptueux dont la performance est à saluer car on sait que les «naturelles» sont d’une extrême difficulté à jouer et des cordes tout en velours et chaleur. Vocalement le niveau est aussi très élevé avec quelques chorals lumineux témoignant du génie du compositeur.

Un remarquable quatuor de solistes

Quant aux solistes, on sait combien ils sont importants dans ces pièces qui alternent récits et air et on sait aussi que Laurence Equilbey aime à s’entourer des meilleurs en la matière. Au rendez-vous de cette soirée: une tessiture ronde et charnue pour la soprano Nuria Rial, des accents plus tranchés et légèrement métalliques pour l’alto Corinna Scheurle, de l’aisance et une qualité de projection exceptionnelle pour le ténor Julian Prégardien, de la puissance et de la chaleur pour le bayton Samuel Hässelhorn. Et au bout du compte un succès amplement mérité de la part d’un public conquis qui se voyait offrir un bis extrait d’un motet de… Bach ! What Else ?
Michel EGEA

Prochains concerts festifs au Grand Théâtre de Provence: Orchestre Philharmonique de Radio France le 18/12 à 20 heures, le 19/12 à 11 heures, le 02/01 Orchestre National de France à 18 heures. Réservations lestheatres.net

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