Au Grand Théâtre de Provence – Une magistrale ‘Ode à la joie’ pour ouvrir la saison musicale

Publié le 28 septembre 2021 à  21h44 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h32

«Joie, belle étincelle divine, Fille de l’assemblée des dieux, Nous pénétrons, ivres de feu, ô céleste, ton sanctuaire !» Ouvrir la saison musicale du Grand Théâtre de Provence avec la symphonie n°9 de Beethoven ponctuée par l’Ode à la joie, après les mois si particuliers que nous venons de vivre, le symbole est puissant. Et même masqués, passe sanitaire en poche, les mélomanes sont venus en nombre lundi soir emplir la salle aixoise pour fêter l’ouverture d’une saison que tous espèrent voir se dérouler sereinement.

Kazuki Yamada rayonnant au moment des saluts. ©Destimed.
Kazuki Yamada rayonnant au moment des saluts. ©Destimed.

Sous la baguette de son directeur musical et artistique Kazuki Yamada, c’est l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo qui était convié à donner la « Neuvième » de Beethoven devant un somptueux London Symphony Chorus et un quatuor de solistes composé de la soprano Genia Kühmeier, du ténor Werner Güra, de la Mezzo-soprano Sophie Rennert et du Baryton Johannes Weisser.

Cathédrale musicale

Cette œuvre souvent comparée à une cathédrale du fait de ses proportions hors du commun. Une magnificence, une puissance et un dynamisme parfaitement mis en valeur par le maestro qui a su insuffler la vie à la partition de Beethoven jusqu’à cette «Ode à la joie», devenue le « tube » européen que l’on sait. Des cordes précises et veloutées, une belle phalange de vents avec de remarquables flûtistes, des cuivres étincelants et des percussions très présentes sans être agressives : l’ensemble ne manquait ni de couleurs, ni d’élégance pour servir l’ultime symphonie de Beethoven.

Un chœur somptueux

Une interprétation qui a bénéficié de la présence d’un bon quatuor de solistes vocaux mais aussi d’une Rolls Royce vocale pour livrer l’Ode à la joie, celle du London Symphony Chorus, magistral ensemble dont on sait combien sa collaboration avec le London Symphony Orchestra est fructueuse. Ici on frise l’excellence et le dialogue orchestre/voix atteint un très haut niveau. Simon Halsey, le chef de chœur, méritait bien les ovations reçues au devant de la scène aux côtés de Kazuki Yamada au moment du triomphe final. Un triomphe mérité et une ouverture de saison placée sous les meilleurs auspices en espérant que la joie demeure désormais…
Michel EGEA
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