Avec 300M€ supplémentaires, le Fonds d’accélération des investissements industriels… accélère

Publié le 27 mars 2021 à  20h44 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h28

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie et Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France, annoncent près de 300M€ supplémentaires pour le Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires financés par le Gouvernement et les Régions. «Une nouvelle étape du partenariat entre l’État et les régions pour la relance industrielle…»

Visioconférence avec Bruno Lemaire Jacqueline Gourault, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie et Renaud Muselier ©gouvernement
Visioconférence avec Bruno Lemaire Jacqueline Gourault, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie et Renaud Muselier ©gouvernement

«Un seul objectif: la relance de notre économie»

Renaud Muselier, parle d’«une méthode exemplaire» avant de préciser que «les Régions mettent 1€ pour chaque euro de l’État dans le Fonds d’accélération des investissements industriels». Bruno Le Maire replace dans son contexte cette nouvelle étape : «Fruit de longs mois de travail entre l’État et les régions pour la mise en œuvre du Plan de relance». Il rappelle que les régions ont la compétence économique au niveau local «il est donc indispensable que l’on travaille main dans la main avec un seul objectif: la relance de notre économie, la création d’emplois, la relocalisation d’activités industrielles».

Nous avons baissé de 10 milliards d’euros les impôts de production

Rappelle que ce travail main dans la main est réalisé depuis plusieurs mois avec le Président Muselier et, insiste-il: «Nous avons obtenu des résultats concrets». Il indique notamment: «Nous avons baissé de 10 milliards d’euros les impôts de production avec la part régionale de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises NDLR) qui a été supprimée. Mais nous l’avons fait en concertation avec les régions pour qu’il y ait une compensation fiscale à l’euro prés pour les régions. Nous avons de cette manière réduit l’écart entre l’impôt de productivité en France et chez nos principaux concurrents européens, en particulier l’Allemagne». Bruno Le Maire évoque également de la qualité du travail mené en commun avec Régions de France en matière de déploiement industriel: «Nous collectons les projets avec les régions et nous arrivons à décaisser rapidement les aides à l’industrie».

«La reconquête industrielle est une des priorités du Plan de relance»

Le ministre de l’Économie insiste: «La reconquête industrielle est une des priorités du Plan de relance, une priorité politique du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du Gouvernement car c’est ce qui permettra à la France de se jouer son rôle majeur dans l’économie grâce à l’innovation, la relocalisation». Il revient sur le fait que 2,2 milliards d’euros étaient prévus, dans le Plan de relance, spécifiquement pour la relance industrielle: «Une partie pour la digitalisation, une autre pour la relocalisation d’industries dans la santé, les semi-conducteurs, les batteries électriques et une troisième pour les secteurs touchés par la crise, automobile et aéronautique notamment».

Agnès Pannier-Runacher précise: «Prévu initialement pour courir jusqu’à la fin 2022, le dispositif a connu un vif succès et un déploiement rapide de ses crédits. En effet, depuis son lancement en septembre 2020 dans le cadre de France Relance, ce fonds a déjà accompagné 531 projets industriels (dont 90% des projets sont portés par des PME et des ETI) avec 270 millions d’euros de subventions mobilisées». Ce sont ainsi 2,5 milliards d’euros d’investissements industriels qui sont accélérés dans les territoires, avec à la clé près de 14 000 emplois industriels directs à créer et 50 000 emplois industriels directs confortés. 70% des projets soutenus sont situés dans des territoires fragiles ou prioritaires (territoires ruraux, villes moyennes ou quartiers prioritaires de la politique de la ville).

15 000 emplois nouveaux

Afin de poursuivre et d’amplifier la dynamique, le Gouvernement et les régions ont donc décidé que le Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires bénéficiera de près de 300M€ supplémentaires, cofinancés par l’État et les Régions. L’État mobilisera 157M€, dont 141,5M€ de crédits régionalisés à destination des 12 régions qui cofinancent le dispositif et 15,5M€ pour la Corse, les Outre-Mer, les projets collectifs ou encore les territoires confrontés à des chocs industriels. Ces 12 régions se sont engagées à mobiliser également 141,5M€, à parité des montants apportés par l’État.

Ces crédits supplémentaires devraient permettre de bénéficier à plus de 500 nouveaux projets industriels dans les territoires. Projets qui pourraient créer près de 15 000 emplois nouveaux, sachant que chaque emploi industriel génère en moyenne 3 emplois induits. Cette décision s’inscrit dans le cadre du partenariat État-régions signé par le Premier ministre et le Président de Régions de France le 28 septembre 2020 et des travaux du Conseil économique État-régions co-présidé par Bruno Le Maire et Renaud Muselier.

Bruno Le Maire et Renaud Muselier sur le site d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer

Bruno Le Maire et Renaud Muselier se sont rendus ce vendredi 26 mars à Fos-sur-Mer, afin de visiter l’usine d’ArcelorMittal © Gouvernement
Bruno Le Maire et Renaud Muselier se sont rendus ce vendredi 26 mars à Fos-sur-Mer, afin de visiter l’usine d’ArcelorMittal © Gouvernement

Bruno Le Maire et Renaud Muselier se sont rendus ce vendredi 26 mars à Fos-sur-Mer, afin de visiter l’usine d’ArcelorMittal, lauréat du fonds «Territoires d’industrie» de France Relance. ArcelorMittal, leader de la sidérurgie, bénéficie d’une aide de 15M€ pour réduire ses émissions de CO2 et de 500 000€ pour accélérer sa digitalisation. Le Ministre et le Président de Région ont visité la salle de contrôle des hauts-fourneaux du site avant de se rendre dans l’aciérie pour y découvrir les projets de décarbonation mis en place par les équipes d’ArcelorMittal. Cette visite sera pour eux, l’occasion de rappeler le soutien financier accordé par l’État et la Région Sud au site d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer dans le cadre du Plan France Relance et du Fonds Européen de Développement Régional, le Feder.
Michel CAIRE

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