Publié le 4 mars 2023 à 9h43 - Dernière mise à jour le 8 juin 2023 à 14h41
Sorti par la petite porte de la FFF, Le Graët est revenu par la grande, celle du bureau de la Fifa à Paris où son ami Gianni Infantino lui a trouvé un boulot.
À 81 ans, celui qui a dirigé le football français avec autorité et fermeté pendant douze ans, se croit toujours indispensable. Il est dans le déni des soupçons de harcèlement moral et sexuel qui le visent, après une enquête diligentée par le Ministère des Sports et un audit qui a duré quatre mois et demi. Le Breton a fait aussi plusieurs déclarations polémiques sur l’absence de racisme et d’homophobie dans le football qui existent. Il a également tenu des propos déplacés sur Zinedine Zidane qui ont choqué.
Le 28 février, le Comex qui est le Comité exécutif de la FFF, a poussé l’indécence jusqu’à faire une «standing ovation» à un Noël Le Graët ému, qui ne comprend toujours pas pourquoi il ne peut plus être président de la première fédération sportive de France. Solidaires, les membres de ce Comex qui dirigent le football français, lui doivent des promotions et des avantages.
Repartir sur des nouvelles bases
Il faudra attendre le mois de juin pour une assemblée générale qui élira un nouveau président. Le bal des prétendants a déjà commencé et des noms comme ceux de Jean-Michel Aulas et de Frédéric Thiriez sont cités. Il est urgent de faire table rase de ce passé sombre et glauque et de repartir sur des nouvelles bases avec une nouvelle équipe. Le football français mérite mieux que cette république de copains qui s’attribuent les postes de décision. Le football amateur avec les entraîneurs, les éducateurs bénévoles et les jeunes joueurs méritent mieux aussi.
Gilbert DULAC
