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Billet. Régionales : pour qui voter dimanche ?

lundi 14 juin 2021

Vous êtes assurément tous déboussolés ou alors loin de la campagne électorale. Faut-il être tactiques, jouer le coup d’après à travers vos votes, à savoir la présidentielle ? Voter selon ses convictions, ses engagements, sa vision de la vie ? Ou bien encore renverser la table en se disant que ça ne pourra pas être pire ? Toutes ces questions, sauf à être encartés dans un parti, vous vous les posez ou vous vous les poserez une fois dans l’isoloir. Ce qui n’est pas le meilleur gage d’un choix réfléchi mais relève plutôt d’une grille de loto !

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© Destimed

Casse-tête chinois

Ces élections régionales ou plutôt nationales tant les thèmes abordés et les alliances préfigurent ou sont un test pour la présidentielle ne laissent pas de déstabiliser le quidam qui essaie de suivre. Tout cela ressemble à un jeu de mikado où la tactique compte plus que tout pour l’emporter. Tenter de retirer la baguette qui compte le plus de points peut déstabiliser l’ensemble et vous faire passer votre tour. Se contenter de jouer petit bras et jouer les baguettes les plus faciles peut vous faire perdre. L’électeur en est là. S’il vote pour la liste de Renaud Muselier, il va se dire qu’il donne des ailes à Emmanuel Macron. S’il vote pour la gauche il peut craindre que son vote ne se perde en route au deuxième tour. S’il vote pour Thierry Mariani, il vote pour Marine Le Pen. S’il vote pour les six listes restantes, créditées de moins de 5% des suffrages dans les sondages, il pensera que c’est un coup d’épée dans l’eau.

Plus de colonne vertébrale

Alors que faire ? Les partis semblent avoir perdu leur colonne vertébrale. Quel est le projet de société des uns et des autres ? Bien malin qui peut le dire. Chacun essaie de gérer au mieux son capital d’adhérents et d’électeurs. De faire évoluer le contenu politique au gré de l’actualité. Bref de réagir voire de sur réagir mais sans une vision claire de ce qu’il souhaite afin de ne pas perdre un pactole d’électeurs en route. De faire du « en même temps » qui se résume souvent à un grand écart au sein des partis afin de garder l’électorat acquis tout en essayant de grappiller ailleurs. Pas étonnant que l’électeur soit contraint d’utiliser sa boussole pour s’y retrouver.

Des partis pourtant essentiels

Titillés par les chaînes info et les médias sociaux, les partis perdent leur cap, souvent faute de leader capable d’imposer un programme, un contenu et pas juste un saupoudrage pour contenter tout le monde. C’est regrettable voire inquiétant. Les partis ou mouvements sont des rouages essentiels. Ils font vivre la démocratie. Sans eux pas de relais du citoyen, exceptés nos députés mais qui n’ont plus vraiment d’ancrage local.

Alors que faire ? Marquer sa déception en allant à la pêche ? Renverser la table en votant contre ses convictions mais en se disant « je n’ai rien à perdre » ? Voter blanc pour montrer sa foi dans le suffrage universel mais son écœurement actuel devant les invectives entre candidat RN et ministre candidat LREM dans le Nord ou face aux appels du pied contre nature au sein des mouvements ?

Le choix n’est pas simple. Covid aidant tout le monde est un peu sur les dents et a besoin d’un exutoire qu’il traduira volontiers dans les urnes. Mais avant de glisser un bulletin essayer de jeter un œil aux professions de foi des candidats. Même si elles n’engagent que ceux qui y croient, il en reste toujours quelque chose. Voter selon vos convictions et pour les partis qui vous représentent le plus. Vous aurez simplement fait votre devoir.
Joël BARCY

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Messages

  • Les partis politiques ont failli. Ce ne sont plus des lieux de projets et de réflexion sur la société, ce ne sont plus des lieux d’écoutes démocratiques mais des syndicats d’élus. Les médias devraient encourager les offres individuelles issues de la société civile afin de leur faire une place digne de leurs compétences et de leurs expériences. Au lieu de cela les médias servent d’amplificateurs aux candidats cumulards professionnels de la politique. Aux cantonales de nombreux candidats se sont présentés sans étiquettes, ni extrêmes ni systèmes mais n’ont trouvé aucun relais de communication. Ils répondent pourtant parfaitement aux attentes exprimées dans votre article. Je suis l’un de ces candidats à Marseille et les partis nous mènent la vie dure pour nous priver de notre liberté d’expression violant impunément le débat démocratique du scrutin avec le consentement tacite des médias. Julien Ayoun canton Marseille 12

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