Bouches du Rhône: Lors de ses voeux à la presse Jean-Noël Guérini évoque la menace FN aux prochaines élections départementales

Publié le 16 janvier 2015 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Les traditionnels vœux à la presse présentés au sein du Vaisseau bleu par le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, n’avaient, ce vendredi 16 janvier, rien de festifs. Les événements des derniers jours ont laissé un goût amer d’autant plus amer que les obsèques de Charb venaient tout juste de se dérouler.

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Avant de confirmer qu’il était candidat à sa propre succession à la présidence du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini réélu sénateur en septembre 2014 et fondateur du parti « La Force du 13 » a tenu à évoquer l’hommage rendu «par la Nation» aux 17 victimes des attentats «signe d’un sursaut, d’un élan qui nous fait du bien». Regrettant dans le même temps que deux manifestations aient été organisées à Marseille «ce qui a semé le trouble et reproduit des clivages dont nos concitoyens ne veulent plus ». De revenir sur la liberté d’expression. «J’ai parfois été blessé par certaines attaques que certains journalistes pouvaient porter contre moi. Malgré cela jamais, je n’ai remis en cause la liberté des journalistes. Pour moi, il est toujours mieux de lire les journaux que de pleurer la mort de ceux qui n’ont que pour seules armes le crayon ou la plume.»

«Avant tout, il y a un danger à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône: c’est le Front national»

Temps est venu d’aborder une prochaine échéance : les élections départementales qui se dérouleront en mars. Jean-Noël Guérini d’insister: «Avant tout, il y a un danger à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône: c’est le Front national» . Considérant que «certains responsables politiques à gauche ne mesurent pas assez l’impact du FN qui risque de rentrer en force au Conseil général. » Et de fustiger: «Que nos amis socialistes se remuent un peu; qu’ils soient un peu plus visionnaires. Et, qu’ils démontrent enfin qu’ils ont envie de gagner des élections locales.»

«Il faudra compter sur « La Force du 13 » pour les Départementales mais aussi pour les Régionales en décembre»

Et dans sa lancée, il annonce: «Je serai candidat avec Lisette Narducci (maire PRG du 2e secteur ndlr), dans les 2e et 3e arrondissements (canton Marseille 2, comme il a été nommé au lendemain du redécoupage intégral de la carte cantonale) et candidat à ma succession à la tête du Conseil général.» Précisant que la Force du 13 présentera ou soutiendra des binômes dans les 29 circonscriptions cantonales. «Il faudra compter sur « La Force du 13 » pour les Départementales mais aussi pour les Régionales en décembre», assure-t-il.
Quant à la composition des binômes, (un homme et une femme), il dévoile « Nous mettrons des candidats « La Force du 13 » dans un certain nombre de cantons que ce soit à Marseille ou dans le département et dans d’autres cantons nous aurons des binômes « La Force du 13 » avec des candidats socialistes. Je souhaite également un accord avec le Parti communiste et je soutiendrai un certain nombre de candidats amis de droite.»

«Il ne faut pas croire que la métropole va sauver Marseille, c’est une erreur»

Puis est soulevé le sujet de toutes les polémiques sur le territoire: la mise en place le 1er janvier 2016 de la métropole Aix-Marseille-Provence. «J’ai toujours été opposé à la métropole », martèle Jean-Noël Guérini. Selon lui : «Il ne faut pas croire que la métropole va sauver Marseille, c’est une erreur. La seule à pouvoir sauver Marseille, c’est la puissance de l’État. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.» «Le président ou la présidente, poursuit-il, qui sera élu(e) avec un Conseil d’administration constitué de 20 vice-présidents, comment va-t-il gérer le quotidien des 93 communes qui vont adhérer à la métropole ?» Il déclare pourtant être pour la réforme des départements et des régions mais, «qu’est-cela veut dire des compétences sans moyens?»
Estimant que tout cela est fait «pour recentraliser». «Ces réformes combattent la décentralisation», affirme-t-il.
Patricia MAILLE-CAIRE

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