CCI Provence Alpes-Côte d’Azur: Quels Chantiers !

Publié le 12 mai 2016 à  20h05 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

«Trop souvent, nous ne sommes que des numéros, c’est le revers de la médaille de la mondialisation, alors que c’est l’humain qui doit être au cœur des débats». L’homme qui plante ainsi le décor c’est Maurice Brun, président de la CCIR Paca depuis le 25 mars 2015. Ce crédo de l’humain, du «ensemble plus fort », rythme son propos. «C’est en construisant ensemble que la Région sera gagnante». Cela ne pourrait être que des mots, un slogan, mais derrière, les résultats sont là.

Maurice Brun, président de la CCIR Paca (Photo François Moura)
Maurice Brun, président de la CCIR Paca (Photo François Moura)

Maurice Brun rappelle: «La situation, nous la connaissons. Bercy nous a pris 36M€ en deux ans, sur un budget de 100M€ et nous sommes toujours debout. Soit nous nous lamentons, soit nous décidons de travailler autrement. C’est ce que nous avons fait». Des services ont été mutualisés entre les chambres consulaires (système informatique, marchés, comptabilité… »; les effectifs ont été réduits «passant de 1626 en 2013 à 1125, sans aucun licenciement». De même, concernant la collecte de la taxe d’apprentissage, une convention a été signée avec les Chambres régionales de l’artisanat et de l’agriculture. «Cette démarche, ajoute-t-il, vise également l’exemplarité en termes de rationalisation des moyens et de volonté partagée d’œuvrer pour l’apprentissage en région». «C’est là, poursuit-il, un exemple de notre volonté clairement affichée de travailler avec les acteurs régionaux». Elle s’est traduite en actes et a donné lieu à «des partenariats concrets et structurants».

«La médiation replace l’humain au centre d’une résolution rapide»

Les actions évoquées font partie des 14 chantiers lancés «et qui sont réalisés aujourd’hui à 70% voire 80%». Surtout, martèle-t-il : «Notre mission est d’être au service des territoires». Cette volonté d’être utile aux entreprises se traduit par des partenariats. Maurice Brun prend pour exemple le Réseau de transport d’électricité, RTE Méditerranée, qui représente 150M€ d’investissement par an dans la région. «Nous faisons tout pour que cela ait un maximum d’impact pour notre tissu de PME/TPE grâce à la mise en place d’un comité de pilotage. Nous créons le lien entre les entreprises nationales et notre tissu local qui peut intervenir pour la sous-traitance», indique-t-il. Et, dévoile qu’un tel partenariat devrait être également signé le 30 juillet avec EDF hydraulique et EDF nucléaire. De même qu’un partenariat a été signé avec les croisiéristes. «Il y a Nice, Toulon et Marseille qui est le leader. Les deux autres ne jouent pas dans la même catégorie, ce qui leur offre l’opportunité de la complémentarité. Et, une convention avec Arles et Avignon pour le fluvial va être également signée». Enfin, le 28 avril dernier, un partenariat a été signé avec Pôle Sud Médiation. «Face à la judiciarisation de plus en plus fréquente des différends employeur-employé, la médiation replace l’humain au centre d’une résolution rapide, efficace et à coût maîtrisé d’un conflit. Cela représente une raison suffisante pour mettre en œuvre un partenariat qui structure ce recours au niveau régional pour les entreprises et les organismes concernés».
Maurice Brun n’entend pas en rester en si bon chemin.«J’aimerais signer une convention d’objectif et de moyens avec la Région sachant que, pour moi, il doit y avoir en région un pilote, le président de l’institution et un copilote, le président de la CCIR, faisant bloc avec le monde économique ». Une convention que le président Brun souhaite d’autant plus qu’il se réjouit du travail accompli avec la Région dans le cadre du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation. « La CCIR, dans son rôle stratège vis-à-vis de ses partenaires et au service de son réseau, a été pleinement associée à la concertation, au niveau politique et opérationnel, dès le mois d’avril». Et, le 9 juin, une convention d’objectifs et de moyens sera signée avec l’État, représenté par le Préfet de région, Stéphane Bouillon.

Lab commerce le 6 juin et Lab Numérique le 30 juin

La dense activité de la CCIR passe aussi par le Lab commerce qui aura lieu le 6 juin à Gréoux-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence: «On parle, à juste titre, de l’industrie, mais il ne faut pas oublier nos TPE et nos centre-villes, nos zones rurales qui souffrent. Est-ce que l’on ne peut pas chercher des solutions ? Anticiper le commerce de demain ? Nous avons organisé un service de cars qui nous permettra d’accueillir 350 chefs d’entreprise de toute la région. Cette journée gratuite, interactive et participative s’adresse à l’ensemble des acteurs de la filière commerce. Des ateliers se dérouleront le matin et l’après-midi des tables rondes avec des décideurs. Nous réfléchirons notamment à la revitalisation des centre-villes. Nous allons diffuser à cette occasion un état des lieux du commerce dans la région. Un commerce qui représente 142 000 établissements sur les 239 000 que représente la CCIR dont 85% travaillent dans le secteur du commerce de détail».
C’est Arles qui accueillera le 30 juin le Lab numérique : «Notre cible n’est pas les start-up mais toutes les entreprises, notamment celles qui, contraintes et forcées ont dû se mettre aux nouvelles technologies. Il s’agira donc de s’interroger mais aussi, surtout, de proposer des réponses possibles à une problématique qui concerne tous les chefs d’entreprise, quels que soient la taille et le secteur, ainsi que les interlocuteurs économiques et politiques. A l’heure où les modèles économiques classiques explosent, chacun est invité à mesurer les enjeux, anticiper les ruptures, imaginer sa propre révolution numérique».
Michel CAIRE

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