CCIR Sud: Roland Gomez demande un geste fort à l’État pour « redonner confiance à nos entreprises »

Publié le 8 décembre 2020 à  8h28 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h20

«Afin de redonner confiance à nos entreprises, les rassurer, leur permettre de se relever et de s’engager dans la relance, il faut leur envoyer un message fort», considère Roland Gomez, le président de la CCIR Provence-Alpes-Côte d’Azur .

Roland Gomez, président de CCIR Provence-Alpes-Côte d’Azur © D.R./CCIR
Roland Gomez, président de CCIR Provence-Alpes-Côte d’Azur © D.R./CCIR

Roland Gomez met notamment en exergue: «Les entreprises ont besoin de visibilité pour investir dans l’avenir. Or, nombre d’entre elles sont dans la crainte et l’incertitude de ne pas pouvoir rembourser leur Prêt Garanti par l’État». Dans ce cadre, il souhaite que «soit étudiées toutes les solutions pour permettre de libérer la confiance et donc la croissance et la création de richesses». Il préconise quelques pistes: «Cela peut être de différer le remboursement du capital, allonger la durée de remboursement, cantonner la dette dans le bilan des entreprises pour leur permettre d’emprunter à nouveau, voire, dans les cas les plus extrêmes, que L’état prenne en charge le montant des emprunts souscrits».

Investir sans crainte pour l’avenir

Roland Gomez assure: «Seul ce levier motivera suffisamment les petites et moyennes entreprises, les commerçants et indépendants, à investir sans crainte pour l’avenir, à solliciter plus sereinement des Prêts Garantis par l’État dont quelque 60 % restent à accorder [[source Zalis]] ». Il voit là le moteur «qui remettra en route notre économie, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur : la 3e région en termes de montants de PGE ; une région dont le tissu entrepreneurial est composé en majorité de TPE : des consommatrices de PGE puisque 93 % des bénéficiaires en France ont moins de 20 salariés [[Source France Stratégie]]». Pour le président de la CCIR: «Alléger ou prendre en charge la dette d’entreprises en grande difficulté, sans nuire aux intérêts des établissements bancaires publics et privés, puis envisager par exemple de transformer la dette de la France en dette perpétuelle avec l’appui de la BCE, ce serait doter le Plan de relance d’un grand plan d’investissement». Roland Gomez conclut en insistant: «Restaurer la confiance du chef d’entreprise, c’est redonner le souffle de l’entrepreneuriat dans nos territoires. Cela mérite d’étudier toutes les pistes vers des solutions aussi inédites que l’est cette crise».
La rédaction

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