Publié le 16 mai 2023 à 8h51 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 12h44
Entendre ces grands témoins, ceux qui ont souffert dans leur chair et dans leur cœur, ne laisse pas indemne. Au camp des Milles, le seul grand camp d’internement et de déportation encore intact en France, près de 200 collégiens de l’école de Provence ont pu entendre leurs récits, mesurer les drames, écouter les corps meurtris, sentir la douleur de la perte des siens et voir le courage qu’il a fallu pour résister.

Inlassable combattante

Albert et Hélène, des enfants cachés

« C’est une chance de rencontrer ces témoins »

« En voulez-vous toujours aux Nazis ? »
Après ces témoignages les élèves de troisième ont posé une série de questions notamment sur la haine des Allemands et les longues décennies passées avant d’oser parler des camps de la mort, du génocide des juifs.« J’ai de plus en plus de mal à témoigner »
Si Denise Toros-Marter continue de témoigner c’est en hommage à sa famille et aux millions de morts dans les fours crématoires. Mais ce rôle de grand témoin devient de plus en plus difficile. «Avant j’arrivais à avoir une sorte de dédoublement de la personnalité. Je racontais mais sans revivre les choses. Avec l’âge c’est moins vrai. Je suis dans le camp j’éprouve la faim, le froid, la douleur. C’est de plus en plus difficile pour moi».Rôle du camp des Milles
Il a fallu tout un combat pour que le camp des Milles soit restauré et devienne un lieu de mémoire et d’éducation. Voilà dix ans qu’il ouvre ses portes au public et aux scolaires. «Notre maître mot est comprendre pour agir», indique Nicolas Sadoul, directeur de la fondation du Camp des Milles qui précise: «L’idée n’est pas de regarder le passé avec des lunettes d’aujourd’hui mais d’avoir des repères dans ce monde complexe et systémique et de promouvoir voire défendre notre monde démocratique»Diaporama Joël Barcy


