Camp des Milles: visite du Conseil municipal des enfants de Nice accompagné de Christian Estrosi

Publié le 30 mars 2017 à  20h37 - DerniÚre mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h58

Il Ă©taient trĂšs concentrĂ©s, attentifs, les Ă©lus du Conseil Municipal des Enfants de Nice qui ont visitĂ© ce 29 mars le Camp des Milles. Une visite qui s’est effectuĂ©e en prĂ©sence de Christian Estrosi, PrĂ©sident de la RĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur, PrĂ©sident de la MĂ©tropole Nice CĂŽte d’Azur et de Lauriano Azinheirinha, adjoint dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’éducation reprĂ©sentant Philippe Pradal, maire de Nice. Dans le cadre de ses actions pĂ©dagogiques de sensibilisation des enfants aux valeurs de la RĂ©publique et de prĂ©vention des extrĂ©mismes et des discriminations, la ville de Nice a en effet souhaitĂ©, en partenariat avec les services de l’Education Nationale, proposer aux Ă©lĂšves de CM2 de visiter le Site-MĂ©morial du Camp des Milles, situĂ© Ă  Aix-en-Provence. Ce projet s’inscrit dans une opĂ©ration de sensibilisation citoyenne des Ă©lĂšves.

Christian Estrosi a accompagné les jeunes élus du Conseil municipal des Enfants de Nice au Camp des Milles dans les Bouches-du-RhÎne (Photo M.C.)
Christian Estrosi a accompagné les jeunes élus du Conseil municipal des Enfants de Nice au Camp des Milles dans les Bouches-du-RhÎne (Photo M.C.)
Les jeunes Ă©lus du Conseil municipal des enfants de Nice (Photo M.C.)
Les jeunes Ă©lus du Conseil municipal des enfants de Nice (Photo M.C.)
Christian Estrosi et Alain Chouraqui (Photo M.C.)
Christian Estrosi et Alain Chouraqui (Photo M.C.)

Dans ce cadre, Christian Estrosi a tenu Ă  rappeler qu’Ă  partir de l’annĂ©e scolaire 2017-2018, la RĂ©gion proposera Ă©galement ces visites aux Ă©lĂšves de 1Ăšre et aux apprentis de Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur dans le cadre de son dispositif « MĂ©moire et citoyennetĂ© » et du soutien qu’elle porte au Camp des Milles. Alain Chouraqui, le prĂ©sident de la Fondation du Camp des Milles accueille les jeunes Ă©lus, leur explique: «Oui, des Hommes horribles commettent des attentats, comme ce fut le cas Ă  Nice, ou par un autre, d’extrĂȘme droite, en NorvĂšge». Il met en garde contre les idĂ©es de rejet de l’Autre: «Vous pouvez aimer, ou pas, des collĂšgues de classe, mais que cela ne soit en rien liĂ© Ă  sa couleur, ses origines, sa religion». «Un rejet de l’Autre qui ouvre la porte Ă  des horreurs comme vous allez le dĂ©couvrir au cours de cette visite mais, poursuit Alain Chouraqui, vous verrez aussi qu’il est possible de rĂ©sister. Écoutez Ă  ce propos la petite voix qui est en vous et vous dit ce qu’il ne faut pas faire, le ordres qu’il ne faut pas suivre». Christian Estrosi revient sur «cette catĂ©gorie d’ĂȘtre humain qui a dĂ©cidĂ© de faire disparaĂźtre une autre catĂ©gorie d’ĂȘtres humains parce qu’ils Ă©taient les hĂ©ritiers d’une grande civilisation. On peut parler de racisme, d’antisĂ©mitisme, de xĂ©nophobie.» «Nous avons, poursuit-il, des personnes qui considĂšrent que les hommes,les femmes, les enfants ne sont pas Ă©gaux. Et pour cela, on a placĂ© des gens ici, on les a triĂ© avant de les conduire Ă  l’extermination. Et c’est dans notre RĂ©gion que l’on trouve ce lieu sinistre». Il Ă©voque Ă  ce propos le travail accompli avec Martine Ouaknine, adjoint de la ville de Nice. «Nous avons dĂ©cidĂ© d’offrir la possibilitĂ© Ă  tous nos collĂ©giens de faire le voyage Ă  Auschwitz et cela lors des mois d’hiver afin qu’ils puissent mesurer ce que des hommes, des femmes, des enfants, dĂ©charnĂ©s, ont subi vĂȘtus d’un seul pyjama, pieds nus, par des froids extrĂȘmes». ConsidĂšre: «Cette visite est importante car nous parlons de faits qui se sont dĂ©roulĂ©s voilĂ  plus de 70 ans. Lorsque l’on est adolescents cela peut paraĂźtre trĂšs loin mais il existe encore des survivants, c’est donc Ă  notre Ă©poque que cette tragĂ©die s’est produite. Ils racontent ce qu’ils ont vĂ©cu pour que cela ne se reproduise plus». Il ne manque pas d’Ă©voquer les 86 morts de la promenade des Anglais: «Vous connaissez peut-ĂȘtre des jeunes qui ont perdu la vie. Nous inaugurons des plaques dans les Ă©coles, Ă  cĂŽtĂ© de celles qui portent le nom d’autres enfants que l’on est venu chercher dans nos cours d’Ă©cole pour les envoyer Ă  Auschwitz dont ils ne sont jamais revenus». Et de dĂ©noncer: «Toutes les formes de barbarie que ce soit au nom d’une idĂ©ologie politique ou d’une religion. D’autant qu’une religion doit transmettre le Bien et non le Mal». Il n’omet pas de signaler aux jeunes Ă©lus: «Nous vivons dans un pays qui porte les valeurs de LibertĂ©, d’ÉgalitĂ© et de FraternitĂ© ainsi que celle de la laĂŻcitĂ© qui permet de croire ou de ne pas croire». Christian Estrosi annonce enfin que pas moins de 57 Ă©coles niçoises viendront dĂšs cette annĂ©e visiter le Camp des Milles.
Michel CAIRE

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