Capitale européenne du Sport 2017 : Entretien avec Richard Miron l’adjoint aux Sports de la ville de Marseille

Publié le 16 juin 2014 à  11h02 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h54

Dans le cadre de la candidature de la cité phocéenne au titre de Capitale européenne du Sport, Destimed démarre, avec Richard Miron, une série de reportages sur ce dossier.

Richard Miron adjoint aux Sports en charge du dossier de candidature de Marseille au titre de Capitale européenne du Sport 2017 (Photo Patricia-Maillé-Caire)
Richard Miron adjoint aux Sports en charge du dossier de candidature de Marseille au titre de Capitale européenne du Sport 2017 (Photo Patricia-Maillé-Caire)

Richard Miron, adjoint aux Sports de la ville de Marseille travaille activement sur la candidature de la cité phocéenne au titre de Capitale européenne du Sport 2017. Marseille étant en lice avec la capitale bulgare, Sofia. Le vainqueur sera désigné officiellement le 5 novembre 2014.

Richard Miron, où en est ce dossier ?
Nous préparons actuellement le dossier de candidature que nous devrons remettre fin août, début septembre sachant que le jury sera à Marseille les 3,4 et 5 octobre. Et nous accueillerons Gian Francesco Lupattelli, le président de l’association des Capitales européennes du Sport sous peu.

Sur quoi porte-t-il exactement ?
Le dossier officiel comprend trois éléments : qui nous sommes ? Nos atouts ? Nos qualités ? C’est à dire notre géographie particulière, la vitalité de notre mouvement sportif, l’implication de nos bénévoles, notre savoir-faire événementiel. Nous devons répondre également à un cahier des charges précis. Et puis, nous avons constaté que, chaque fois qu’un candidat se contentait de répondre aux questions, il perdait. Ceux qui gagnent sont ceux qui font des propositions, ce que nous allons faire. Nous travaillons sur trois axes majeurs : à savoir, premièrement, l’attractivité de notre territoire, deuxièmement, tout ce qui touche à l’humain dans le sport et enfin les potentialités que nous ouvrirait le titre de Capitale en matière de développement de l’accès au sport.

Il y a eu Marseille Provence 2013 et avec une métropole qui s’annonce, pourquoi Marseille se présente-t-elle seule ?
Le règlement spécifie que ce sont les villes qui déposent les dossiers de candidature, donc Marseille. Après, il est évident que nous espérons que le territoire concerné ira bien au-delà. Et je dois dire que c’est bien parti pour que ce soit le cas puisque le Conseil général, la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’Université, et de nombreux maires du territoire ont exprimé leur intérêt pour cette opération.

Êtes-vous confiant ?
Attention, nous sommes en finale, cela ne veut pas dire que nous avons gagné. Nous avons le plus grand respect pour notre adversaire, Sofia, qui est également candidat pour l’accueil des Jeux Olympiques et qui a de très beaux atouts. Il lui en manque cependant un, la mer et pas n’importe laquelle, la Méditerranée, le berceau du monde. Nous travaillons sur cette dimension comme nous réfléchissons à MP2013, à l’héritage de cette superbe année. Mais nous savons aussi que cette aventure sera différente. Et notre respect pour Sofia se traduit par la rigueur avec laquelle nous préparons cette candidature. Nous nous réunissons une fois par semaine avec le Sénateur-Maire Jean-Claude Gaudin et Frédérick Bousquet pour le portage politique. A nos côtés se trouve également Jean-Claude Gondard, le Secrétaire général de la Mairie de Marseille.
Nous avons également une autre réunion avec un cabinet en charge du dossier de la candidature et de la promotion.
Propos recueillis par Michel CAIRE

La candidature bénéficie du soutien de sportifs de haut niveau. Parmi ces ambassadeurs, conduits par le nageur Fabien Gilot (plusieurs fois médaillé olympique), on retrouve notamment Nathalie Benoît (Championne du monde et vice-championne olympique en aviron handisport), Nathalie Simon (ex championne de France de planche à voile), Marie-Paule Gnabouyou (vice-championne du monde de handball), Jean Tigana (ex-footballeur international puis entraîneur) ou encore Richard Melillo (ex-champion d’Europe de judo).

Capitale européenne du sport 2017 : Objet et État des lieux

Après avoir développé le tourisme, Marseille, est devenue le 1er port de croisière en France entrant ainsi dans le Top 5 en Méditerranée. Puis, il y a eu la candidature, couronnée de succès, de Marseille Provence 2013. Le Mucem qui est entré dans le top 50 des musées les plus visités au monde avec 1,2 million de visiteurs. Après cette année Capitale, toute une réflexion est en cours pour faire perdurer l’effet 2013 et, d’autre part, lancer une nouvelle dynamique avec la Capitale européenne du sport 2017. Et, lorsque l’on sait la mer, les calanques, l’immensité des espaces possibles, la présence de 150 000 licenciés, sans ignorer ceux qui ne le sont pas et n’en sont pas moins pratiquants, la cité phocéenne entre pleinement dans la philosophie des Capitales du sport.
Gian Francesco Lupattelli, le Président des villes capitales européenne du sport explique, sur le site l’Aces (Association des capitales européennes du sport) : « Le prix de Capitale Européenne du Sport est une incitation, pour les administrations locales ainsi que leur département du sport, à remplir un rôle fondamental et décisif dans la réalisation d’une structure qui contribue à améliorer le niveau de santé général des habitants d’un pays, à travers l’apprentissage d’exercices physiques sains».
«Sa mission, poursuit-il, est de proposer des politiques sportives pour le développement d’infrastructures et des modèles de gestion qui favorisent le sport, afin de faciliter le développement de processus d’intégration sociale des groupes sociétaux les plus défavorisés : les personnes handicapées, les personnes âgées, les adolescents en situation difficile et les immigrants. Le prix de Capitale Européenne du Sport est une incitation, pour les administrations locales ainsi que leur département du sport, à remplir un rôle fondamental et décisif dans la réalisation d’une structure qui contribue à améliorer le niveau de santé général des habitants d’un pays, à travers l’apprentissage d’exercices physiques sains. Sa mission est de proposer des politiques sportives pour le développement d’infrastructures et des modèles de gestion qui favorisent le sport, afin de faciliter le développement de processus d’intégration sociale des groupes sociétaux les plus défavorisés : les personnes handicapées, les personnes âgées, les adolescents en situation difficile et les immigrants».
Et l’aventure de MP2013 est là pour le prouver, le titre de Capitale est un booster. Alors comment ne pas l’entendre lorsque Marseille affirme vouloir saisir cette occasion de renforcer l’accès et le développement du sport pour tous.

Chiffres et informations clefs sur le sport
-Le marché de la dépense sportive en France : 40 milliards euros/ an
-Le marché du spectacle sportif : 10 Milliards
-2e concentration en France de Pôles Sport de haut niveau
-Paca : 3e région en France pour le nombre de licenciés (2e pour les pratiquants)
-30 % des sociétés de Paca sont dans le département du 13
-La Fac des sciences du sport classée première en France
-Le Technosport, équipement de tests auprès des entreprises, unique en Europe
-Plusieurs leaders nationaux sur des sports de niche (VTT, Plongée, gymnastique…)
-French Team4sport : association lancée en 2013 par Ubifrance, et regroupant 200 sociétés françaises intéressées à pénétrer les marchés internationaux du sport
-2014 : Laurent Fabius nomme des ambassadeurs du Sport français en vue de préparer les instances diplomatiques à une candidature française au J.O de 2024.

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