Cédric O soutient l’ambition Marseille capitale du numérique

Publié le 8 novembre 2021 à  14h22 - Dernière mise à  jour le 2 novembre 2022 à  18h08

Dense journée marseillaise pour Cédric O qui vient de lancer la saison 2 du programme «French Tech Tremplin» à Marseille, consacre le Riality Lab comme lieu totem du programme French Tech Central avant d’apporter son soutien à l’opération «Le grand Marseille numérique pour la jeunesse», l’alliance de « La Plateforme », « L’Épopée », et « Théodora » avec pour ambition partagée de former 20 000 jeunes d’ici 2029.

Cédric 0 était à Marseille pour lancer la deuxième édition du programme
Cédric 0 était à Marseille pour lancer la deuxième édition du programme

Lors de son déplacement à Marseille, Cédric O, secrétaire d’État en charge de la Transition numérique et des Communications électroniques, a rencontré les nouveaux lauréats du programme French Tech Tremplin avant de se rendre à La Plateforme pour l’union entre cette dernière, L’Épopée et Théodora. Union qui a pour ambition de permettre la formation de 20 000 jeunes d’ici 2029.

Lancé en 2019, French Tech Tremplin a déjà permis «à 350 personnes, réfugiés, habitants des quartiers prioritaires de la Ville, ou boursiers des minima sociaux et plus largement des jeunes qui n’ont pas conscience que le numérique est une voie d’épanouissement professionnel; de bénéficier d’un accompagnement dédié», indique le secrétaire d’État. Cette année, poursuit-il: «Le nombre de lauréats accompagnés va doubler et ils seront 320 en phase prépa et plus de 300 en phase incubation -qui débutera en début d’année prochaine- partout en France métropolitaine ainsi qu’en Outre-mer.»

La French Tech doit être inclusive et plurielle

Au cœur de ce programme, signale Cédric O: «La conviction que la French Tech doit être inclusive et plurielle à l’image de la société française. Les entreprises du secteur numérique offrent de nombreux débouchés sur tout le territoire et il est essentiel qu’ils bénéficient au plus grand nombre. D’ici 2025, ce sont plus de 220 000 nouveaux emplois directs et indirects qui seront créés par les 120 start-up les plus performantes de la French Tech partout en France». Et il considère que le programme French Tech Tremplin s’inscrit pleinement dans le « Plan Marseille en grand « présenté par le président de la République il y a quelques semaines, qui fait de l’entrepreneuriat et des métiers du secteur numérique, un moteur de croissance économique et d’inclusion sociale pour la jeunesse française.»

«Mon rêve est de voir émerger une licorne issue du programme French Tech Tremplin»

«Aujourd’hui, si la French Tech connaît un essor record, si désormais elle irrigue et dynamise l’ensemble de nos territoires, si elle participe du rayonnement international de la France, c’est grâce aux talents de ses entrepreneuses et entrepreneurs, accompagnés des efforts considérables du gouvernement pour faire des startups un pilier majeur du renouveau économique que nous portons avec Bruno Le Maire», avance Cédric O. Il prévient cependant que de ces investissements majeurs découlent des devoirs. «Et pour que la French Tech soit la promesse d’un développement économique et sociétal pérenne, poursuit-il, il faut qu’elle bénéficie à tous. Au-delà de l’égalité des chances, à laquelle je suis particulièrement attaché, je suis également convaincu qu’en faisant la promotion de la diversité et de la pluralité, nous aurons des atouts supplémentaires dans la bataille pour l’innovation». Il met ainsi en exergue le programme « French Tech Tremplin » «qui a déjà permis à des profils talentueux et déterminés de développer des projets entrepreneuriaux aux quatre coins de la France. Mon rêve est de voir émerger une licorne issue du programme « French Tech Tremplin » dans les prochaines années».

«Le grand Marseille numérique pour la jeunesse»

Et, « Le grand Marseille numérique pour la jeunesse » qui regroupe La Plateforme, L’Épopée et Théodora «entend être une alliance clé pour saisir l’opportunité du numérique et positionner Marseille et ses habitants, comme capitale européenne du numérique», précise le secrétaire d’État. De fait, chacun interviendra dans son domaine: formation initiale et professionnelle, inclusion, innovation pour faire du numérique la chance du territoire marseillais. «Une démarche qui se veut inclusive pour de nombreux jeunes et personnes sans emploi.» Il s’agit, dans un premier temps, «de pourvoir aux besoins en compétences de l’économie du territoire et de valoriser la richesse des talents disponibles» et, à plus long terme, «de positionner le territoire comme une capitale européenne du numérique». Un numérique qui, pour Kevin Polizzi est «l’opportunité pour dépasser les fragilités économiques et sociales de la Métropole Aix-Marseille Provence».

24% de jeunes non-diplômés pour la seule ville de Marseille

Aix-Marseille Provence est l’une des métropoles au sein de laquelle la proportion des jeunes de 15-29 ans sans diplôme, sans formation et sans emploi est la plus importante en France. «Le chiffre des non-diplômés est de 24% pour la seule ville de Marseille et dépasse les 39% dans les quartiers Nord de la ville. Véritable atout pour le développement du territoire, les jeunes sont pourtant les plus frappés par les difficultés économiques et sociales».

Une nouvelle opportunité pour la jeunesse marseillaise

Avec de nombreux métiers en tension à tout niveau de qualification (des techniciens installateurs de fibre optique aux ingénieurs en IA et en cybersécurité), le numérique et l’Intelligence Artificielle représentent aujourd’hui une nouvelle opportunité pour la jeunesse marseillaise et pour accélérer le développement économique d’Aix Marseille Provence. «Pour cela, il importe d’aller chercher la jeunesse, notamment celle qui est la plus éloignée de l’emploi, de l’intéresser, de la former», explique Cédric O.

C’est en ce sens que les porteurs des projets de «La Plateforme» (Cyril Zimmerman), «l’Épopée» (Laurent Choukroun) et «Théodora» (Kevin Polizzi) ont créé cette alliance afin de coordonner leurs efforts et «faire grandir les chances de Marseille en tant que capitale européenne du numérique, offrant ainsi de nouveaux emplois stables et bien rémunérés à sa jeunesse.» Ensemble, ils ambitionnent de former plus de 20 000 jeunes aux métiers du numérique d’ici 2029 et de créer de l’employabilité immédiate et de l’attractivité économique pour accélérer l’implantation d’entreprises, investisseurs, y compris les licornes françaises comme de champions mondiaux.

L’union de ces trois structures permet de disposer de 80 000m² dédiés à l’éducation, la formation et à la création de nouveaux emplois liés au numérique. «Les travaux de Théodora seront lancé le 10 décembre. Le budget est de 100 millions d’euros, les méthodes de construction sont innovantes, nous allons construire plus vite, plus green, moins cher». Les trois acteurs travaillent d’ores et déjà ensemble sur la coordination de leurs offres de formation ainsi que sur des réponses collectives à des appels à projets. D’autres actions communes entre les acteurs de l’alliance seront menées dans les prochaines semaines en s’appuyant sur la montée en puissance des lieux investis par L’Épopée.

Pour Cyril Zimmermann de La Plateforme : «Les formations au numérique représentent pour Marseille une opportunité économique et sociale énorme que nous ne pouvons pas laisser passer. Et la somme de nos efforts va encore faire croître ce potentiel. C’est en cela que notre alliance est vertueuse et constitue une chance à saisir et qu’il est de notre devoir de la réussir »

«Révéler les talents de la jeunesse»

Pour Laurent Choukroun de l’Épopée : «les « alliances inédites » telles que celle de la Plateforme, Théodora et l’Épopée qui s’allient pour la jeunesse, garantissent la mise en œuvre de réponses innovantes, pragmatiques, ambitieuses, efficientes, pour un impact à grande échelle sur le territoire de Marseille. L’Épopée, le tiers-lieu de l’innovation éducative en plein milieu des quartiers Nord, entend incarner la connaissance du terrain, des publics et de leur sourcing, la maitrise des leviers motivationnels, ainsi que l’innovation pédagogique nécessaire pour une attractivité et une hybridation dynamique des parcours de formation et d’accès aux métiers du numérique existants et futurs. Nous nous réjouissons de créer cette alliance symbolique qui veut révéler les talents de la jeunesse et prend des engagements forts pour le territoire.»

«Proposer des cursus de formation efficaces pour la jeunesse»

Kevin Polizzi déclare pour sa part: «À un moment où l’économie est en pleine reprise, il convient d’accélérer la démocratisation des apports et des bénéfices immédiats de l’innovation au cœur des entreprises. Notre objectif est de proposer des cursus de formation efficaces pour la jeunesse en phase avec les attentes actuelles, mais aussi de garantir la parfaite anticipation des compétences clés indispensables à notre avenir et souveraineté technologique».

Jean-Luc Chauvin, le président de la CCI Aix-Marseille Provence, insiste: «Nous ne sommes pas là pour rattraper notre retard mais pour prendre un coup d’avance». En ce qui concerne l’opération « Le grand Marseille numérique pour la jeunesse », il considère: «C’est un nouvel exemple de la capacité du monde économique de ce territoire à s’unir pour le faire gagner. Dommage que le monde politique n’en fasse pas autant…».

«Le Riality Lab a été consacré lieu totem du programme French Tech Central»

Cédric O a inauguré la French Tech central – Riality Lab à la CCIAMP ©DR
Cédric O a inauguré la French Tech central – Riality Lab à la CCIAMP ©DR

Jean-Luc Chauvin évoque enfin la venue de Cédric O à la CCIAMP: «Le Riality a été consacré lieu totem du programme French Tech Central. Il a pour objectif de réunir physiquement les administrations afin de fournir aux start-up des réponses faciles d’accès.» Pour la CCIAMP, «c’est une confirmation supplémentaire que son lab d’intelligence artificielle a bel et bien un rôle à jouer en termes d’accélération de l’innovation». Le Riality sera un lieu Totem pour Aix-Marseille French Tech (AMFT) . Laquelle a en effet choisi ce laboratoire d’Intelligence artificielle développé au sein de la CCIAMP pour ancrer physiquement le programme French Tech Central. «Ce programme a été conçu pour faciliter la vie des entreprises innovantes, leur donner des réponses très faciles d’accès puisque l’on a tous vécu la complexité d’aller au contact des administrations », explique la présidente déléguée d’AMFT, Julie Davico-Pahin. Voilà pourquoi, lorsque l’état a proposé d’étendre le programme aux capitales French Tech, l’équipe provençale n’a pas hésité longtemps. D’autant que le contexte de l’époque, rimant avec confinement, a montré tout son intérêt. «On a alors expérimenté une French Tech Central géante, en quelque sorte. Et l’administration s’est vraiment mobilisée au service des entrepreneurs, c’est notamment ce qui nous a permis d’affronter la crise », poursuit la présidente déléguée, soulignant par ailleurs le rôle central joué par la CCIAMP pendant cette période.

«Anticiper les nouveaux besoins des entreprises»

«Une Chambre qui,rappelle Jean-Luc Chauvin n’a cessé d’accompagner les mutations de ce territoire et qui œuvre à se réinventer, à innover, à anticiper les nouveaux besoins des entreprises pour être au rendez-vous du monde de demain.» Ainsi le Riality lab contribuera via cet espace business de 250m² d’«être un accélérateur d’innovation pour l’écosystème tech d’Aix-Marseille-Provence».
C’est justement tout l’intérêt d’y installer le lieu totem de French Tech Central, martèle encore Julie Davico-Pahin, afin de «s’appuyer sur l’expertise de la CCI dans l’accompagnement des entreprises, mais aussi resserrer les liens entre les start-up et les entreprises traditionnelles. Il faut absolument décloisonner ces deux mondes. Et le lieu qu’est le Riality va y contribuer».

«Une marque marseillaise de l’innovation»

Pour le secrétaire d’État venu inauguré la French tech centrale -Riality Lab : « les entrepreneurs sont au cœur des défis de cette société». Il a soulevé la nécessité de créer localement «une marque marseillaise de l’innovation qui rayonne, non seulement en France, voire plus loin, notamment sur l’arc méditerranéen. Une marque qui possède ses propres caractéristiques, tel le développement durable ou encore la pratique de l’inclusion. Et qui permette de projeter Marseille dans son avenir». Or pour ce faire, note-t-il: «Il est important d’avoir ce lieu totem où cette marque puisse s’accrocher».
Jean EYGUESIER

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