Chloé Delaume, prix Médicis 2020 du roman français pour « Le cœur synthétique »

Publié le 7 novembre 2020 à  21h34 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h19

Le Prix Médicis du roman 2020 a été décerné à Chloé Delaume pour «Le cœur synthétique» (Seuil). Antonio Muñoz Molina et Karl Ove Knausgaard reçoivent respectivement le prix Médicis du roman étranger et celui de l’essai.

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«Le cœur synthétique», est le 28e roman de Chloé Delaume, autrice de 47 ans qui raconte la solitude d’une presque quinquagénaire parisienne confrontée au célibat à la suite d’un divorce. «Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu’elle s’élance sur le marché de l’amour, elle découvre avec effroi qu’avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l’idée de rencontrer un homme et de l’épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d’apprivoiser le célibat, tout en effectuant au mieux son travail dans une grande maison d’édition…»

«Un promeneur solitaire dans la foule»

Le prix Médicis du roman étranger revient à Antonio Muñoz Molina pour «Un promeneur solitaire dans la foule», traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon, publié aux éditions Le Seuil. Ce livre est le récit d’une longue déambulation dans les villes qui ont compté pour lui. Muni d’un carnet, d’une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina flâne dans Paris, New-York, Madrid et Lisbonne. Le livre est comme un immense collage de ce que le promeneur voit et entend. Les bruits de la ville se mêlent aux ombres des écrivains aimé, Poe, Baudelaire et d’autres. Une promenade-méditation au milieu des bruits de la ville. .. Le prix Médicis essai a été décerné à l’écrivain norvégien Karl Ove Knausgaard pour Fin de combat (sixième et dernier volet de son cycle autobiographique « Mon combat »), traduit du norvégien par Christine Berlioz et Laila Flink Thulessen, publié aux éditions Denoël. Ce livre de 1 400 pages revient sur le début en 2009 de la publication du grand œuvre d’un auteur très controversé, qui devient subitement une star. Comme le Femina, le Médicis a indiqué vouloir continuer à faire vivre l’actualité du livre. «Le Prix Médicis a fait le pari que ses lecteurs, amoureux de littérature exigeante, feront le choix de leur libraire par « réservation et retrait » plutôt que d’Amazon, en attendant la réouverture totale des libraires», a écrit Marie Darrieussecq dans un communiqué.
Anna CHAIRMANN

Le palmarès du prix Médicis 2020
-Catégorie roman français : Chloé Delaume, Le cœur synthétique (Le Seuil)
-Catégorie roman étranger : Antonio Munoz Molina, Un promeneur solitaire dans la foule, traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon (Le Seuil)
-Catégorie essai : Karl Ove Knausgaard, Fin de «Combat», traduit du norvégien par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen (Denoël)

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