Cinéma : « Un + Une » le dernier opus de Lelouch où des hommes et des femmes s’aiment, se quittent… Chabadabada

Publié le 9 novembre 2015 à  21h39 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h44

Le réalisateur Claude Lelouch entouré de Alice Pol, Elsa Zymberstein, Jean Dujardin et Christophe Lambert a également présenté son dernier opus en avant-première au cinéma les 3 palmes à Marseille- la Valentine  (Photo Robert Poulain)
Le réalisateur Claude Lelouch entouré de Alice Pol, Elsa Zymberstein, Jean Dujardin et Christophe Lambert a également présenté son dernier opus en avant-première au cinéma les 3 palmes à Marseille- la Valentine (Photo Robert Poulain)

Imaginez un instant l’actrice Elsa Zylberstein purifiant son corps et son esprit dans les eaux polluées mais sacrées du Gange… Improbable non ? Et pourtant, tel est le cas dans le film «Un + Une » que Claude Lelouch est venu présenter en avant-première à Aix au Cinéma Le Cézanne. Ce n’est d’ailleurs pas la seule incongruité de ce (très) long métrage puisque Christophe Lambert y incarne un ambassadeur au regard assombri par l’existence et qui semble aussi joyeux qu’un héros de Marguerite Duras en mal de Chine. Il y aussi Jean Dujardin qui lors d’un voyage en transports en commun chatouille les pieds d’un habitant de Bombay qui très poli en rit aussi fort que lui ! C’est drôle non ? Pas du tout mais que voulez-vous l’acteur avait ce jour-là l’esprit mutin et en grand farceur (car ce n’était pas dans le scénario) s’est beaucoup amusé de sa blague. Et puis, si vous aimez les retrouvailles autour d’une péniche parisienne alors vous verrez comment Jean Dujardin retrouve son amour passé avec qui, il a eu un enfant. Vous adorerez ce nouvel opus du maître «chabadabadien» du cinéma français, opus qui n’a certes pas que des défauts mais qui trimballe pas mal de clichés sur l’amour libérateur. Soyons reconnaissants cependant au réalisateur de nous avoir épargnés des poncifs sur la vie qui se déploie et le temps qui passe; de ne pas nous livrer une plongée animalière sur le ressenti des abeilles d’Israël (comme il l’avait entrepris par l’intermédiaire de Paul Préboist dans «La belle histoire») et finalement de demeurer assez sobre de bout en bout. Racontant une passion amoureuse d’un cinéaste se prénommant Antoine Abeilard (Jean Dujardin) pour la belle Anna Hamon (Elsa Zylberstein qui dans le Gange…etc…), «Un + Une» possède un charme indéniable dû à une manière de filmer l’Inde loin de toute carte postale. Comme l’a rappelé Claude Lelouch lors de sa présentation aixoise: «Il y a deux stars dans mon cinéma…la musique et la caméra, à qui j’ai tout fait faire et qui là reste à hauteur d’homme cadrant au plus près les visages». On approuvera ses propos. Pour la musique Francis Lai of course (et ça colle bien aux images), mais aussi Schubert et Chopin et c’est beau à tomber par terre ! Construit de l’aveu même de Lelouch comme un combat de boxe en 15 rounds, et nous enseignant que l’Inde est un magnifique pays malgré son endémique pauvreté, « Un + Une », c’est estampillé réalisateur d’ «Un homme et une femme». Une fois encore des hommes et des femmes s’aiment, se quittent se retrouvent, se reperdent et ne s’oublient jamais, les yeux embués de leurs propres souvenirs d’espoir dans la vie qui est si belle….. Chabadabada for ever en somme ! Les fans apprécieront, en se disant que c’est beaaaaaauuuuuuuuun l’amuuuuuur, les autres…se diront….(à vous de voir !)
Jean-Rémi BARLAND
«Un + Une» sur les écrans le 9 décembre

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